Jusqu'au 1er août 2016, le Centre Pompidou présente une exposition consacrée à Paul Klee, un artiste que je ne connaissais pas bien et dont j'avais du mal à cerner l’œuvre.
L'exposition qui offre une rétrospective très complète des créations de l'artiste permet de comprendre ce qui fait la spécificité de Paul Klee : l'artiste ne s'est jamais figé dans un courant artistique précis et a sans cesse évoluer dans son mode d'expression. Marcel Duchamp, neuf ans après la mort de l'artiste en 1940, a bien résumé cette idée "son extrême fécondité n'a jamais montré de signes de répétition comme c'est généralement le cas. Il avait tellement à dire qu'un Klee ne ressemble jamais à un autre".
Parmi les œuvres présentées, plusieurs ont attiré mon attention :
Un paysage de sa période cubiste avec une œuvre qui date de 1914 et qui n'est pas sans préfiguré (ou inspiré le style de Nicolas de Staël ou de Lyonel Feininger, deux peintres que j'apprécie énormément) :
J'ai aussi été amusé par une série un peu décalée de personnages nus dans des attitudes étranges. Je pense notamment à ce pianiste qui à l'air complètement déjanté :
Enfin mon attention a été très attirée par une série de dessin de 1933 au moment de la prise de pouvoir par les nazis en Allemagne. Paul Klee qui été germano-suisse a alors quitté définitivement quitté l'Allemagne non sans témoigner de la violence à laquelle il a assisté. Le caractère tourmenté de ses œuvres permet d'illustrer l'horreur qu'il a pu ressentir :
Une exposition à voir donc avant le 1er août.
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