jeudi 30 mars 2017

MDCCCLII : Chouette, une librairie va rouvrir au 17 bis rue Pavée

 

Je fais assez régulièrement des articles pour regretter les fermetures de librairies qui ont été nombreuses depuis la création de ce blog. J'avais notamment évoqué dans un article du 22 novembre 2013 la merveilleuse librairie qui se trouvait au 17 bis rue Pavé où on pouvait trouver une impressionnante accumulation de livres d'occasion en tout genre parfois très rares et très anciens à des prix édifiants.

Lors du Conseil d'arrondissement du 14 mars 2017, j'ai été très heureux d'apprendre qu'une librairie allait à nouveau ouvrir ses portes à cette adresse. Le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard a expliqué qu'il avait suscité ce projet qui sera mené par l'entreprise qui possède la librairie du 104 qui s'appelle "Le Merle Moqueur". Monsieur le maire a révélé que le 4e arrondissement aurait droit à un nom qui évoque un autre volatile : "La mouette rieuse". Ce projet prévoit aussi l'installation dans ce salon de thé dans ce très vaste espace (Je garde un souvenir ému de l'immense hangar qui se trouvait au fond de la librairie et où on trouvait des livres sur plusieurs étages).

Ce blog n'a pas l'habitude de faire dans la propagande de la politique municipale mais on ne peut que féliciter les efforts qui vont permettre de rouvrir une librairie à cette adresse.

mardi 28 mars 2017

MDCCCLI : 28 mars 2017 : début de la 10e année de parution de l'Indépendant du 4e

 


J'évoquais la semaine dernière le 10e anniversaire de ma présence dans le public du Conseil d'arrondissement du 4e. Au cours des mois qui ont suivi, j'ai participé entre 2007 et 2008 au blog de campagne de Vincent Roger "Le 4e que j'aime", ce qui m'a conduit une fois les élections passées à lancer le 28 mars 2008 le blog "L'Indépendant du 4e.

Aujourd'hui, ce blog entre donc dans sa 10e année. Dans mon esprit, la fusion programmée pour 2020 entre le 1er, le 2e, le 3e et le 4e arrondissement ne doit pas signifier la fin de leur identité propre. Dans ce but, j'ai l'intention de continuer autant que cela me sera possible cette chronique régulière que constitue l'Indépendant du 4e.

Cette année, pour ce 28 mars, en ce 9e anniversaire du blog, je n'ai pas réuni certains de mes lecteurs comme j'ai l'habitude de le faire parfois car certains d'entre eux sont très occupés par la future élection présidentielle alors que pour ma part, je l'avoue, j'ai beaucoup de mal à m'enthousiasmer pour les candidats de cette campagne même si bien sûr il faudra quand même bien voter..

samedi 25 mars 2017

MDCCCL : Un autre arbre dont j'aimerais connaître l'essence

  

Juste à droite de la façade de l'église des Blancs Manteaux, j'ai pris des photographies des très belles fleurs de cet arbre.


 Les photographies ont été prises le 17 mars... quelques jours avant le début officiel du Printemps. Si quelqu'un peut me dire de quel arbre il s'agit je serai à nouveau très intéressé.


 

mercredi 22 mars 2017

MDCCCXLIX : Une peinture de Maximilien Luce qui représente l'église Saint-Gervais-Saint-Protais et le quai de l'Hôtel de Ville en 1897

Au musée Lambinet à Versailles, on peut voir ce  tableau signé par Maximilien Luce en 1897. Il représente à l'arrière-plan l'église Saint-Gervais-Saint-Protais, avec devant les immeubles du quai de l'Hôtel de Ville. A gauche, on voit une arche Pont Louis-Philippe puis au 1er plan la pointe Ouest de l'ïle Saint-Louis.

Les lieux ont peu changé depuis. En me rendant in situ, j'ai pu observer que le peintre avait certainement peint depuis un des immeubles situé sur le quai aux Fleurs de l'ïle de la Cité. En effet, en me plaçant sur le qui à cet endroit, j'ai réussi à avoir un point de vue assez semblable, sauf que comme j'étais placé plus bas, l'église se détachait moins des immeubles du quai :

Il est cependant intéressant de voir combien ce paysage a très peu changé en 120 ans.

La seule différence notable en 2017 est l'absence de l'arbre qui apparaissait au 1er plan à droite du tableau de Maximilien Luce. On ne trouve plus de végétation dans cette partie du quai aux fleurs sur l'île de la Cité.

J'ai consacré un article à un autre article de Maximilien Luce qui représente le parvis de Notre-Dame en 1901/1904 (voir article du 8 mars 2014).

 

lundi 20 mars 2017

MDCCCXLVIII : Un bilan d'une décennie de Conseils d'arrondissement du 4e

 

Il y a exactement 10 ans le 20 mars 2007, j'assistais pour la 1ère fois au Conseil d'arrondissement du 4e. Depuis, j'ai manqué très peu de séances . J'ai pris l'habitude d'écouter les débats dans le public en voyant défiler de nombreux élus au cours de cette décennie.

En mars 2007, le Conseil d'arrondissement était dirigé par Dominique Bertinotti qui était maire du 4e arrondissement depuis 2001. Il l'a été jusqu'en juillet 2012 lors d'une séance mémorable lors de laquelle elle a dû démissionner car elle était devenue ministre (voir mon article du 3 juillet 2012). Mme Bertinotti n'est pas forcément une personne qui accepte la contradiction ce qui fait que certains des articles de l'Indépendant du 4e n'ont pas eu ses faveurs. Cependant, il est amusant de noter que c'est certainement grâce à un de mes écrits que la devise de la République est apparue sur la façade de la République. En effet, sur un blog précédent "Le 4e que j'aime", j'avais souligné que la mairie du 4e arrondissement était resté dans son état impérial avec le chiffre de Napoléon III. Lors de la séance de janvier 2008, la maire a ouvert le conseil en signalant qu'elle était tellement préoccupée par  ses fonctions qu'elle n'avait jamais remarqué que la devise de la République ne figurait pas sur la façade de la mairie de 4e ce qu'elle s'est alors engagée à demander et ce qui a été fait de manière assez réussie (voir mon article du 15 avril 2008).

Même si je me suis beaucoup opposé à Dominique Bertinotti sur ce blog, je reconnais l'engagement total qui était le sien pour le 4e.

Dernier conseil d'arrondissement dirigé par Dominique Bertinotti avec à sa gauche Jean-Louis Pourriat et Christophe Girard et tout à gauche de la photographie Gaël Lapeyronnie (2 juillet 2012)
 

Depuis Juillet 2012, les séances ont été dirigées par Christophe Girard avec lequel je l'espérais les relations seraient plus apaisées comme en témoigne sa demande de le prendre en photo dans son nouveau bureau (article du 12 juillet 2012). Cependant là, encore mon esprit d'indépendance a pu conduire à de très fortes tensions qui ont atteint leur paroxysme avec une triste "affaire" de la plaque d'Henri Dutilleux au cours du 1er semestre 2015. Beaucoup de nos élus gagneraient à reconnaître simplement les erreurs.

Christophe Girard dans son bureau de maire après le Conseil d'arrondissement du 12 juillet 2012
 

Je tenais aussi à rendre hommage aux 1er adjoints au maire que j'ai pu remplacer la puis le maire quand ces derniers étaient absents. Il se trouve que le 4e arrondissement a eu une série de 1er adjoint avec lesquelles les relations ont été plus sereines : Jean Lhopital (jusqu'en mars 2008), Jean-Louis Pourriat (de mars 2008 à juillet 2012), Richard Jean-Baptiste (de juillet 2012 à mars 2014) et Julien Landel (depuis mars 2014).

Notons que parmi les adjoints, celle qui détient la palme de la longévité est Evelyne Zarka qui est la seule à avoir occupée cette fonction pendant toute la période (mais avec des attribution différente). Quant à Corine Faugeron, conseillère d'arrondissement jusqu'en mars 2008, elle est adjointe depuis. Nous lui devons plusieurs passe d'arme mémorables avec Dominique Bertinotti et de manière plus atténuée avec Christophe Girard.

Parmi les adjoints, je tiens aussi à saluer Frédéric Fredj adjoint jusqu'en mars 2008, j'ai appris à mieux le connaître par la suite grâce à l'association des Mille-Feuilles.

Je ne manquerai pas non plus de citer Anne Lebreton, adjointe depuis mars 2014. C'était une amie mais je n'ai pas accepté le choix très surprenant qu'elle a fait dans l'entre deux tours lors des dernières municipales. Je ne pense pas être sectaire mais il y a tout de même des revirements d'alliance qui relèvent à mon avis du cynisme. Je suis peut-être un utopiste mais je crois (encore) dans la morale en politique. Néanmoins dans la majorité municipale a montré -ce dont je ne doutais pas- qu'elle était une femme active et investie.

Séance du 14 mars 2017 : de Gauche à Droite : Anne Lebreton, Pacome Rupin, Julien Landel, Evelyne Zarka, Christophe Girard et Karen Taïeb

Je finirai pour les adjoints par évoquer Pacome Rupin devenu adjoint lui aussi en mars 2014. C'est un jeune étlu talentueux mais je regrette qu'il se laisse aller à la langue de bois municipale comme je l'ai signalé encore dans mon dernier article à propos de la fermeture de la Maison des Associations du 4e. Si les porte-drapeau d'Emmanuel Macron prétendent veritablement changer la vie politique, ils ne peuvent pas s'adonner à des pratiques de ce niveau.

Outre les maires ou les adjoints de la majorité, certaines élus ont joué et jouent un rôle important car elles ont été ou sont conseillères de Paris : tel a été le cas de Claire Guidi de Juillet 2012 à mars 2014 et c'est la situation actuelle de Karen Taïeb depuis mars 2014 (avant cela elle était conseillère de Paris du 12e arrondissement).

 

Séance du 12 juillet 2012 : de gauche à droite : une élue (qui n'a que très rarement siéger entre 2012 et 2014 et dont j'ai oublié le nom, Gaël Lapeyronnie, Claudine Mukizwa, Julien Landel, Evelyne Zarka, Richard Jean-Baptiste, Claire Guide, Corine Faugeron et Vincent Roger)

Parmi les conseillers d'arrondissement de la majorité, je tiens aussi à citer  Claudine Mukizwa (conseillère d'arrondissement de 2008 à 2014 et dont les éclairages m'avait été fort utile pour un projet que je menais avec des élèves concernant le génocide Tutsi au Rwanda), Gaël Lapeyronnie (conseiller d'arrondissement de 2008 à 2014 qui avait montré un très fort dévouement pour le 4e arrondissement) et Marianne de Chambrun (entrée au Conseil d'arrondissement après la démission de Dominique Bertinotti en juillet 2012 et qui a été réélue en mars 2014. Ces positions parfois très tranchées sont un des intérêts du Conseil d'arrondissement).

Je tenais enfin à saluer les valeureux élus de l'opposition que j'ai pu observer. Je les qualifie de "valeureux" car il n'est pas facile d'être minoritaire surtout avec une majorité municipale qui a parfois un peu trop tendance à considérer qu'elle est détentrice de la Vérité et que les opposants sont forcément dans l'erreur. Il faut bien que je mérite le titre de "blog d'opposition" pour rendre l'appellation que m'avait donné Christophe Girard dans une lettre adressée au monde en mars 2015.

Je n'ai pu observer que très peu de temps Laurent Dominati, conseiller d'arrondissement quand j'ai assisté à mon 1er conseil d'arrondissement. En effet, quelques semaines plus tard il était promu ambassadeur de France au Guatemala par Jacques Chirac (je me rappelle encore le buffet avait organisé par Dominique Bertinotti en l'honneur de M. Dominati lors de sa dernière participation au Conseil d'arrondissement en avril 2007. C'était une page de la vie de l'arrondissement que j'ai à peine connu qui se tournait).

Martine Weil-Reynal a été la 2e grande figure importante de l'opposition du 4e. Elle aussi membre du Conseil d'arrondissement depuis 2001, le départ de  Laurent Dominati lui avait permis de devenir conseillère de Paris pour le 4e arrondissement de 2007 à 2008. Je ne connaissais pas encore Martine à l'époque mais j'ai eu l'occasion de découvrir par la suite sa générosité, son sens de l'amitié et ses convictions très sincères lors de son retour dans la vie politique du 4e arrondissement qui l'a conduit à siéger à nouveau au Conseil d'arrondissement du 4e de  2014 à l'été 2015.

Séance du Conseil d'arrondissement du 13 avril 2014 (autour de la table de Gauche à Droite : Vincent Roger, Martine Weil-Reynal, Boniface N'Cho, Julien Landel, Christophe Girard, Karen Taïeb et de dos Corine Faugeron, Ariel Weil et Anne Lebreton)

Lorsque j'ai assisté à mon 1er conseil d'arrondissement, l'opposition était aussi représentée par un jeune élu qui depuis a fait du chemin : Jean-Baptiste Lemoyne. En effet celui-ci est devenu à la fin de son mandat conseiller général dans l'Yonne en mars 2008 et depuis il a fait du chemin. Il est en effet devenu sénateur en 2014 et il s'est fait connaître depuis peu en étant le 1er parlementaire LR à rejoindre "En marche !" il y a quelques jours. Jean-Baptiste Lemoyne que j'ai toujours suivi de loin a montré qu'il savait tracé son chemin. On saura bientôt si cette nouvelle étape dans son parcours est couronnée de succès ou pas.

Après la démission de Laurent Dominati au printemps 2007, une autre "figure" de l'arrondissement avait fait son retour au conseil : Brigitte Cazeaux élue de 1989 à 2001 (et adjointe de 1995 à 2001) était revenue pour quelque mois conseillère d'arrondissement de l'été 2007 à mars 2008.

Je ne peux pas bien sûr oublier Vincent Roger, chef de l'opposition municipale depuis mars 2008. Il a fait preuve avec régularité du refus de l'opposition systématique (il aura fallu attendre les deux derniers conseils d'arrondissement pour qu'il soit absent en raison de son implication dans l'actuelle compagne présidentielle).

Séance du 2 juillet 2012 : Vincent Roger, entouré d'Elisabeth Castel et Jean-Michel Sokol

 De 2008 à 2014, Vincent Roger avait à ses côtés Elisabeth Castel (Nouveau Centre) et Jean-Michel Sokol. Depuis le printemps 2014, l'opposition qui pourtant n'a perdu les élections qu'à 55 voix près ne compte plus que deux sièges et donc Vincent Roger a eu à ses côtés tout d'abord Martine Weil-Reynal (comme je l'ai déjà évoqué plus haut) remplacé depuis Jean-Pierre Plonquet depuis l'été 2015 ce qui a permis à l'UDI (parti auquel je suis très attaché) d'être représenté au Conseil d'arrondissement et d'y faire entendre sa voix.

Séance du 15 septembre 2015 : De droite à Gauche : Jean-Pierre Plonquet (qui siègeait pour la 1ère fois), Vincent Roger, Boniface N'Cho et Ariel Weil
 

Loin de ce poujadisme ambiant, de cette dénonciation du "système" (une stratégie de communication politique qui m'insupporte), je voulais par cet article rendre hommage à l'ensemble de ces élus que j'ai vu servir la démocratie au niveau le plus local au cours de ces 10 ans. Tout cela bien sûr sans renier les désaccords que je peux avoir sur certains sujets avec certains d'entre eux !
 

 

samedi 18 mars 2017

MDCCCXLVII : Fermeture de la Maison des Associations du 4e et la majorité municipale du... 4e semble s'en réjouir !

Lors du Conseil d'arrondissement du mardi 14 mars, j'ai eu la surprise d'apprendre la fermeture de la Maison des Associations du 4e qui se trouve boulevard Henri IV.


Je parle de surprise pour plusieurs raisons :

  • la mesure a été présentée par l'adjoint Pacome Rupin qui présentait une délibération dont l'intitulé était plutôt obscur "règlement intérieur des maisons de la Vie Associative et citoyenne de la Ville de Paris". Vu le ton presque enjoué qu'il a pris pour la présenter, on avait l'impression qu'il s'agissait d'une excellente nouvelle. Il a fallu que l'élu UDI Jean-Pierre Plonquet prenne la parole pour lui demander s'il n'était pas un peu gêné d'annoncer de cette manière la fermeture d'un équipement public du 4e pour qu'on comprenne qu'il s'agissait en fait de FERMER la maison des Associations et de la fusionner avec avec celle du 3e arrondissement (qui se trouve dans la mairie).
  • Le 1er adjoint, Julien Landel, a aussi pris la parole pour soutenir la mesure en expliquant que le transfert de la Maison des Associations à la Mairie du 3e serait formidable car elle permettrait la mise à disposition de nouveaux locaux avec une possibilité pour les associations d'avoir des espaces de réunion le dimanche [A ce sujet voir la précision apportée en addendum à cet article par le 1er adjoint]. Il a donc été jusqu'à dire qu'il trouvait cela "plutôt réjouissant" (J'ai bien noté les propos en espérant que le micro était ouvert).
  • L'élue verte, Corine Faugeron, a aussi pris la parole pour soutenir la mesure.

Parmi les élus de la Gauche municipale, seul le maire Christophe Girard a eu quand même des propos moins "langue de bois" que ses adjoints. Il a tout d'abord donné une explication : le loyer de la Maison des Associations du 4e est semble-t-il très élevé et il s'agit donc aussi d'une mesure d'économie. Il a surtout eu des paroles assez responsables pour souligner que dans la fusion des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissement décidée par la loi de 2017 (avec application pour les instances élues en 2020), il faudrait que les élus soient vigilants.

Je voudrais faire quelques petits rappels pour expliquer mon indignation concernant ce qui a été annoncé mardi :

1°) Je trouve assez déplacé qu'un élu, comme Pacome Rupin, utilise ce ton presque euphorique pour annoncer une mesure qui relève principalement d'une économie budgétaire et de la fermeture d'un service de proximité. M. Rupin est un des représentants du mouvement "En Marche !", son attitude m'a rendu très peu sympathique Emmanuel Macron à propos duquel je continue à m'interroger. Notons d'ailleurs qu'Anne Lebreton, autre figure locale d'En Marche !  a elle aussi voté aussi pour la décision mais elle n'a pas pris la parole.

2°) En ce qui concerne le meilleur service pour les habitants vanté par M. Landel, il faut rappeler comme cela a été dit pendant les échanges, que la mairie du 3e arrondissement n'est pas d'un accès facile depuis le 4e arrondissement. Elle est assez éloignée de tout métro et assez difficile d'accès notamment pour des personnes âgées qui voudraient s'y rendre depuis le 4e arrondissement. C'est -si je me rappelle bien- le maire lui-même qui l'a reconnu.

3°) Les présidents d'associations qui sont inscrites à la Maison des Associations n'ont JAMAIS été consultés à propos de cette mesure. Je peux en témoigner en tant que Président de l'Association "Le 4e au coeur'. Mais pire encore, des associations locales comme celles d'Anciens combattants qui auparavant avaient leur siège à la Mairie du 4e et auxquelles on a demandé il y a plusieurs années d'installer leur siège à la Maison des Associations du 4e n'ont pas non plus été ni consultés ni informés.

4°) En ce qui concerne la mesure d'économie, on peut faire deux remarques. Tout d'abord, le loyer est semble-t-il élevé, mais le maire a expliqué que c'était la RIVP qui le fixait. Or celle-ci est me semble-t-il un organisme public. Cela montre qu'elle participe à cette politique d'inflation de l'immobilier dans le 4e arrondissement qui fait que les habitants risquent de ne plus avoir ni commerce, ni service de proximité. Mais surtout, peut-on parler d'économie quand la Maison des Associations qui ferme n'avait été inaugurée qu'il y a moins de 5 ans par Christophe Girard (voir mon article du 11 septembre 2012) et qu'elle succédait à une autre Maison des Associations quai des Célestins qui avait ouverte  en décembre 2007 (voir mon article à propos de son 1er anniversaire le 7 décembre 2008) ? Tous ces investissements pour des périodes aussi courtes ne relèvent-ils pas de la gabegie?

5°) Pour expliquer le déménagement de la 1ère maison des Associations à l'actuelle boulevard Henri IV, un des arguments qui avait été donné est qu'il fallait des équipements publics dans le quartier de l'Arsenal. Cette promesse aussi semble avoir été oublié. Cela rend d'autant plus étonnant la prise de position de Mme Faugeron que je croyais attachée à cette partie de l'arrondissement.

6°) J'avais expliqué dans un article que je n'avais rien -à priori- contre la fusion des conseils d'arrondissement en un seul conseil de secteur réunissant les 1er, 2e, 3e, et 4e puisque cela peut permettre de mieux représenter en fait l'opposition et donc de permettre un vrai débat démocratique (voir mon article du 19 février 2016). Cependant cette fusion ne doit pas conduire les arrondissements à devoir perdre leurs équipements. Une Maison des Associations pour un arrondissement comme le 4e ce n'est PAS UN LUXE. L'arrondissement compte (pour le moment encore) 27 000 habitants, c'est-à-dire exactement autant qu'une ville de banlieue que je connais bien : Nogent-sur-Marne. Or celle-ci compte une Maison des Associations et comme cela ne suffisait pas, elle vient d'ouvrir une annexe pour permettre un meilleur service . Le 4e arrondissement avec la même population et des millions de visiteurs chaque année n'aura plus droit à ce type d'équipement public ?

7°) Malgré la fusion des Conseils, je persiste à penser que le 4e arrondissement a une identité particulière. On s'en rend d'ailleurs parfois peut-être encore mieux compte quand on habite dans un autre arrondissement. Cette identité propre au 4e est une richesse qu'il faut préserver. Je suis éberlué que les élus de la Majorité municipale du 4e arrondissement semblent balayer tout cela d'un revers de main. Il faut que dans le cadre de la fusion, les habitants de chaque arrondissement puisse conserver des lieux de rencontre qui leur sont propres. Le 4e, tout comme le 3e, ou le 1er ou le 2e arrondissement ont des spécificités qui en font toute la saveur. Monsieur Macron a déclaré qu'il n'y avait "pas de culture française". M. Pacôme qui le représente dans le 4e ne semble pas avoir perçu cet "esprit de village" qui est une des caractéristiques du 4e arrondissement. Les tenants d'une économie mondialisée, normalisée et aseptisée sont indifférents à l'enracinement dans un territoire. J'y suis pour ma part particulièrement attaché en tant que président d'une association dont le nom est "Le 4e au cœur'.

La seule bonne nouvelle est que le président de la Maison des Associations du 4e, Ludovic Sage, qui a montré sa très grande disponibilité au service des associations continuera à œuvrer  dans la maison des arrondissements fusionnée à la mairie du 3e.

Lors de la mise au vote, tous les élus de la majorité municipale de Gauche (socialo-communisto-écolo-macroniste)  ont voté pour cette décision. L'opposition représentée par le Conseiller d'arrondissement UDI, Jean-Pierre Plonquet (qui avait le pouvoir de Vincent Roger (LR) qui était absent) a voté contre en dénonçant la méthode.


Addendum : commentaire laissé par Julien Landel 1er adjoint du 4e arrondissement :

"Cher Monsieur Delarue,
Permettez-moi d'apporter un correctif à votre article. Si je comprends bien l'émoi qui suscite le regroupement des MDA du 3ème et du 4ème, nous n'avons jamais évoqué une ouverture le dimanche de ce service de proximité mais une ouverture tous les samedi jusqu'à 18h30 pour permettre aux associations de disposer des locaux avec une plus grande amplitude horaire. Toutes ces décisions sont certes difficiles à prendre mais veuillez croire que nous sommes très vigilants dans cette mesure à permettre à nos associations du 4ème de se retrouver au mieux dans ce nouveau centre de Paris qui va prendre peu à peu forme.
Je suis convaincu que nous ne perdrons rien à la vitalité associative de notre actuel arrondissement. Bien cordialement,
Julien Landel"


 

jeudi 16 mars 2017

MDCCCXLVI : Exposition "Pompiers de Paris" à l'Hôtel de Ville

 

Voici une exposition à voir à l'Hôtel de Ville avant le 29 avril 2017. Elle a pour thème les Pompiers de Paris. Je la conseille vivement car on y trouve une mine d'informations concernant la brigade des Sapeurs Pompiers de Paris qui a fêté en 2011 son bicentenaire.

Je ne peux pas évoquer dans cet article les différents thèmes qui sont abordés (évolution des uniformes, des véhicules, vie du pompier,..).

J'ai choisi de publier uniquement des photographies qui je l'espère donneront aux lecteurs l'envie d'y aller :

 

Une affiche de recrutement réalisée vers 1973

L'ancien centre de télé-alarme du poste de commandement de la 11e compagnie (dont fait partie le 4e arrondissement comme le montre la carte ci-dessous). Une installation datant de 1955.


Un véhicule d'intervention : une ambulance de réanimation mise en circulation en 1968

Un visuel concernant le nombre impressionnant d'interventions avec une statistique impressionnante : un départ toutes les 1mn6 secondes en 2015

Une exposition gratuite que l'on peut aller voir en famille car elle intéressera aussi les enfants et c'est un bon moyen de rendre hommage à ceux et celles qui risquent quotidiennement leur vie pour les autres.

lundi 13 mars 2017

MDCCCXLV : Une note de verdure dans un espace qui reste très minéral près du Complexe Saint-Merri

 

Voici une photographie que je n'aurais pas pu faire il y a quelques années. Le complexe Saint-Merri situé à l'angle de la rue du Renard et de la rue Saint-Merri a une architecture un peu déconcertante pour le quartier mais j'ai publié un article qui montrait que c'était une création assez originale signée Gamard, Lombard et Roux (article du 8 octobre 2010 : Quelques informations beaucoup plus précises à propos de l'architecte de l'école Saint-Merri).

La "trémie Saint-Merri" qui passe au pied de ce complexe a conduit dans les années 1970 à construire à cet endroit un espace bétonné assez laid. Quand il est devenu maire en Juillet 2012, Christophe Girard s'était engagé à le faire disparaître mais il a été obligé de composer avec la réalité : la structure est tellement solide qu'on ne peut pas la modifier*.

Du coup, l'ancien bassin bétonné qu'on trouvait  à cet endroit a été en partie arasé tout en maintenant en hauteur une grande jardinière :


 

Ce n'est pas encore parfait visuellement mais c'est un peu mieux (avec quand même le risque que ce petit muret devienne une nouvelle pissotière quand l'arrondissement connaît des regroupements importants de population par exemple la fête de la Musique ou la Gay Pride).

Il faudra donc voir sur la durée !


 * voir sur le sujet :

  • Article du 30 juin 2009 : CDXXVI : Réaménagement des Halles (1er volet) : la "trémie" Saint-Merri
  • Article du 24 février 2014 : MCCCLXXVII : Trémie Saint-Merri : un dossier qui résume une certaine légèreté de la part de Christophe Girard ?
  • Article du 5 janvier 2015 : MCDXCVI : Les travaux de la trémie Saint-Merri provoquent la colère des riverains.

samedi 11 mars 2017

MDCCCXLIV : Square Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie : une impressionnante grue en cours de montage

En passant hier par le square Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, mon attention a été attirée par une immense structure  métallique de plusieurs dizaines de mètres de long qui était posée sur le sol de la partie Sud que forme le L de cette voie.

Je me suis rendu compte qu'une grue était en cours de montage dans ce pâtée de maisons qui est en profonde rénovation dans le cadre de la rénovation complète de ce secteur par les Galeries La Fayette. Cette grue en plein cœur du 4e est vraiment impressionnante.

 


jeudi 9 mars 2017

MDCCCXLIII : Deux statues de Sainte Catherine à quelques mètres de distance.


 A l'angle de la rue de Sévigné et de la rue Saint-Antoine, on peut voir une statue à laquelle j'ai déjà consacré un article du 29 mai 2009. Je publie un nouvel article pour aller un peu plus loin que les informations que j'avais données il y a maintenant près de 8 ans.


 

Cette femme est une martyre chrétienne comme le montre la palme qu'elle tient dans sa main droite. On peut voir derrière elle sur la gauche, une roue qui rappelle son supplice. Il s'agit de Sainte-Catherine d'Alexandrie qui a subi le martyr au tout début du IVe siècle d'après la tradition catholique (voir le site viechretienne.catholique.org )

Une église Sainte-Catherine a été construite tout près de là au début du XIIIe siècle suite à un voeu de soldats de la bataille de Bouvines en 1214. La première pierre de l'église avait été posée en 1229 par le tout jeune Saint-Louis, futur Louis IX. Le prieuré s'étendit progressivement et comprenait une cloître et des champs, qui ont donné leur nom aux "Coutures [cultures] Sainte-Catherine" dans l'actuel 3e arrondissement.

L'ensemble est progressivement tombé en ruine. En 1767, lors de la dissolution de l'ordre des Jésuites, Louis XV décida de transférer les chanoines du prieuré Sainte-Catherine dans les bâtiments de cette congrégation qui étaient situés de l'autre côté de la rue comme on le voit sur le plan Turgot ci-dessous. Les chanoines de Sainte-Catherine se sont installés dans et autour de l'église Saint-Louis-des-Jésuites, devenue après la Révolution notre actuelle église "Saint-Paul-Saint-Louis".


 

L'église et le prieuré Sainte-Catherine ont été détruits dans les années 1780 dans le cadre d'une opération urbanistique décidé sous Louis XVI. C'est à cette époque qu'a été créé la place du Marché Sainte-Catherine et des rues dont une porte le nom d'un ministre de l'époque, la rue Necker (voir article du 7 août 2012). C'est aussi de cette époque que date la fontaine de l'impasse de la poissonnerie (voir article du 16 septembre 2016).

Il est à noter qu'on trouve une autre statue de Sainte-Catherine sur la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. C'est une oeuvre d'Auguste Préault :


 De manière assez amusante, ces deux statues de Sainte Catherine sont situées l'une en face de l'autre et peuvent se regarder :

 

On trouve une autre statue de Sainte-Catherine dans Paris à l'angle de la rue de Cléry et de la Poissonnerie dans le 2e arrondissement.

A lire :

Une page très intéressante du site tombes-sepultures.com

Sur la statue de Sainte Catherine de l'église Saint-Paul-Saint-Louis : http://parissculptures.centerblog.net

La Bible sur le sujet : Danièle CHADYCH, Le Marais, Parigramme, 2006, notamment pages 416-118

 

 

 

lundi 6 mars 2017

MDCCCXLII : Les rues (et les quais) de Paris Centre : Le quai de Béthune, source d'inspiration pour le poëte Louis Aragon

 

Je reprends la série consacrée aux rues de Paris Centre avec cet article consacré au quai de Béthune qui se trouve dans la partie Sud-Est de l’Île Saint-Louis (et donc de l'arrondissement).

Long de 365m, il est compris entre le pont de la Tournelle et le pont Sully :


 Il fait 7m80 de large ce qui permet (pour le moment) des places de parkings pour voiture de chaque côté du quai :

C'est un endroit très lumineux puisqu'il est tourné vers le sud avec en face un bras de la Seine assez large et le quai de la Tournelle (5e arrondissement) :

en remontant le quai vers l'Est on peut admirer un magnifique point de vue en direction sur le chevet de la cathédrale Notre-Dame :

Comme le reste de l'ïle Saint-Louis, il a été intégralement loti au XVIIe siècle. Il s'est d'abord appelé le quai du Dauphin puis quai des balcons comme on peut le voir sur le plan Turgot des années 1730 :


 Après s'être appelé "quai de la Liberté" à la Révolution, il a pris le nom de quai de Béthune en l'honneur de Maximilien de Béthune, plus connu comme duc de Sully, le fameux ministre de Henri IV et qui a donné son nom a de très nombreux lieux du 4e arrondissement (un hôtel, un pont et une rue) car il y a joué un rôle particulièrement important avec la construction de l'Arsenal et de la Place des Vosges.

Le quai possède un très bel ensemble de façades sur lesquels je reviendrai dans de prochains articles. (Je renvoie aussi vers le site Ile Saint-Louis qui consacre une page très complète à ce quai).

Louis Aragon a écrit un poème intitulé "quai de Béthune" qui est sublime et évoque de manière très émouvante l'ambiance de l'Île Saint-Louis :

Connaissez-vous l'île
Au cœur de la ville
Où tout est tranquille

Éternellement

L'ombre souveraine
En silence y traîne
Comme une sirène
Avec son amant

La Seine profonde
Dans ses bras de blonde
Au milieu du monde
L'enserre en rêvant

Enfants fous et tendres
Ou flâneurs de cendres
Venez-y entendre
Comment meurt le vent

La nuit s'y allonge
Tout doucement ronge
Ses ongles ses songes
Tandis que chantant

Un air dans le noir
Est venu s'asseoir
Au fond des mémoires
Pour passer le temps

Et le vers qu'il scande —
L'amour qu'il demande
Le ciel le lui rende —
Bat comme le sang

Est-ce une fenêtre
Qui s'ouvre et peut-être
On va reconnaître
Au pas le passant

Est-ce Baudelaire '
Ou Nerval un air
Qui jadis dut plaire
A d'anciens échos

Vienne le jour blême
Montrant qui l'on aime
Rendre son poème
A Francis Carco

 


vendredi 3 mars 2017

MDCCCXLI : 659e anniversaire de la charte du 3 mars 1358


J'ai publié récemment un article consacré au visage de la statue d'Etienne Marcel qui se trouve devant la façade sud de l'Hôtel de Ville et qui sert d'"avatar" à cet article (article paru 26 février 2017).

Cela m'a conduit à me demander quel était le document représenté dans la main droite du Prévot des Marchands. 

Cela m'a pris un peu de temps mais j'ai retrouvé sur Internet le texte dont il s'agit : la Grande ordonnance du 3 mars 1358 (voir le lien suivant page 273).

Le texte rappelle d'abord le contexte historique de ce texte : Charles, le fils aîné du roi de France est "lieutenant" du royaume (en l'absence ce son père, le roi Jean II, prisonnier des anglais depuis la bataille de Poitiers en 1356) :


"Charles, aîné fils et lieutenant du roi de France, duc de Normandie et dauphin de Viennois".

Puis le début de l'ordonnance représentée sur la statue évoque la convocation à Paris des États généraux qui s'étaient réunis le 12 février 1358 :


 

"Savoir faisons à tous présents et à venir que comme par notre commandement ont été appelés et assemblés à Paris ..."

Cela nous permet de nous replonger dans la situation chaotique du Paris de l'Hiver 1358.  Étienne Marcel, prévôt des Marchands avait contraint Charles, le fils du roi Jean II (prisonnier des Anglais)  à réunir les Etats généraux qui ont élaboré ce texte. Puis, Etienne Marcel,  à la tête d'une foule enragée de plusieurs milliers de Parisiens avait pris d'assaut le palais royal où vivait le Dauphin. Sous les yeux de celui-ci, deux maréchaux ont été massacrés le 22 février 1358. Le texte a donc été signé par le Dauphin sous la contrainte le 3 mars 1358 dans un contexte d'extrême tension.

La "Grande ordonnance" du 3 mars 1358 contenait 61 articles. Il s'agissait d'un vaste programme de réorganisation du royaume de France. Certains y ont vu une Magne Carta à la française, d'autres même une préfiguration des projets constitutionnels de 1789 (avec l'idée que le pouvoir du roi devait être encadré par les États généraux réunis régulièrement et élus sur une base que certains considèrent comme démocratiques). Cependant, des études ont relativisé la portée de cette grande ordonnance, par exemple l'historien Serge Savisky qui a soutenu en 2000  à l'Université de Clermont-Ferrand une thèse relative à cette grande ordonnance de 1358.

De toute façon, le contenu de cette ordonnance n'a pas eu le temps d'être mis en application. Dans les mois qui suivirent le Dauphin Charles réussit à reprendre le dessus et le texte ne fut pas appliqué. Quant  à Etienne Marcel qui était le principal père de ce texte juridique, il fut comme on l'a déjà dit massacré par les Parisiens le 31 juillet 1358.