Mardi 3 septembre 2019, j'ai assisté à une réunion publique très intéressante organisée à la mairie du 2e arrondissement la réorganisation des commissariats du Centre de Paris. Le maire du 2e, Jacques Boutault, et le commissaire du 2e arrondissement ont donné des informations importantes concernant le devenir du commissariat du 2e arrondissement :
Jusqu'ici le Commissariat du 2e arrondissement était situé rue du Croissant, tout près de la rue Montmartre dans un immeuble assez austère :
Dans le cadre de la fusion des quatre premiers arrondissements en une seule mairie de secteur (en mars 2020 au moment des élection municipales), il est prévu aussi qu'il n'y ait plus qu'un seul commissariat central. Il sera situé dans le bâtiment des douanes rue Perrée dans le 3e arrondissement ( tout près de la mairie du centrale et de la Maison des Associations [Le 3e arrondissement a été particulièrement bien doté dans le cadre de cette fusion]). Cependant ce commissariat central n'ouvrira qu'après des travaux qui ne doivent pas s'achever avant 2022.
Des antennes seront maintenues dans le 4e et dans le 1er arrondissement, mais en ce qui concerne le 2e arrondissement, la police n'y aura plus aucun bâtiment. Dès demain, mardi 10 septembre 2019, il ne sera plus possible de porter plainte au commissariat du 2e arrondissement : il faudra aller soit au commissariat du 3e arrondissement (rue aux Ours), soit à celui du 4e (près du port de l'Arsenal) ou dans tout autre commissariat (par exemple dans celui du 9e arrondissement -qui est situé pas très loin du 2e- rue Chauchat). Cela a été affiché à l'entrée du commissariat du 2e :
Lors de la réunion publique, Jacques Boutault n'a pas caché qu'il n'était pas enthousiaste à l'idée de perdre le commissariat de l'arrondissement dont il est maire. Il faisait pourtant partie de ceux qui ont soutenu la fusion des quatre mairies des arrondissements centraux en une mairie de secteur mais il n'avait peut-être pas réalisé à quel point cela serait aussi un moyen de justifier une disparition de services de proximité. [Il en est de même pour les Maisons des Associations, ce que j'ai déjà regretté sur ce blog dans mon article du 18 mars 2017].
Des participants sont aussi intervenus pour souligner la nécessité de maintenir les efforts faits pour prendre en compte les problèmes de sécurité spécifiques au 2e arrondissement (par exemple la "prostitution intrusive" qui désigne le fait que cette activité se tient de manière clandestine dans des parties communes d'immeubles du 2e). Plusieurs intervenants ont aussi pris la parole pour souligner que la sécurité devenait un vrai problème (dont un riverain qui a déclaré se sentir inquiet à chaque fois que sa compagne rentre tard du travail) tout comme les incivilités provoquées par un tourisme de masse et des commerces peu respectueux pour certains de la tranquillité.
Il semble cependant que la fusion permette de déployer davantage de personnel de police sur le terrain en limitant les besoins en personnel administratif et en effectifs de garde devant les bâtiments. La fusion des commissariats devrait donc être synonyme d'une amélioration de la possibilité pour les forces de police à intervenir rapidement. C'est ce qui a été mis en avant par les représentants de la Police nationale.
Jacques Boutault a aussi annoncé qu'il avait obtenu de la Préfecture qu'à terme il serait possible aussi d'aller porter plainte dans les bâtiments administratifs où la police s'installera à l'emplacement de ce qui était la Poste du Louvre (situés dans le 1er arrondissement mais à quelques mètres du 2e). Cela paraît important car si de nombreux services et administrations se concentrent autour du square du Temple ce n'est pas le secteur le plus facilement accessible en transport en commun pour les habitants et les personnes qui fréquentent le Centre de Paris. On espère donc que la promesse faite au maire du 2e arrondissement sera respectée.
Une affaire à suivre par la prochaine équipe municipale qui se mettra en place quand la fusion des quatre arrondissements aura eu lieu.
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