samedi 29 avril 2017

MDCCCLXIII : Les superbes mascarons de l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande

 

Depuis cet hiver, un superbe hôtel particulier du 4e arrondissement est enfin accessible au public : l'Hôtel des "ambassadeurs de Hollande". L'enseigne Chanel s'est installée dans ce très beau lieu après qu'il ait été (enfin) rénové.

Désormais, les visiteurs du Marais ont la possibilité d'admirer la cour. Cela m'a permis de prendre des photographies des mascarons qui ornent les fenêtres. Tout comme à l'Hôtel de Chalon-Luxembourg (Article du 4 novembre 2011), ces décors caractéristiques du XVIIe siècle sont à la fois admirables et amusants.




mercredi 26 avril 2017

MDCCCLXII : La nef de Paris dans le 4e (24e volet) : le vaisseau amiral...

Voici le 24e volet que je consacre aux représentations de la nef dans le 4e arrondissement. Il s'agit cependant avec cet article d'une nef très particulière puisque, même si elle est très peu visible, il s'agit de la "nef" la plus emblématique de Paris. En effet, elle est située dans la partie supérieure de la façade de l'Hôtel de Ville :

Cette nef est située dans la partie supérieure d'un fronton, et elle est encadrée par deux allégories :

On devine aussi de manière assez classique la devise de Paris "Fluctuat Nec Mergitur" qui apparaît dans un bandeau situé dans la partie inférieure :

De très bons yeux verront que les chiffres de la République "RF" sont inscrits sur la voile avant :

Cette nef de Paris date de l'époque de la reconstruction de l'Hôtel de ville dans les années 1880.

Sur le bâtiment de la Ville de Paris situé de l'autre côté de la place, on peut voir une nef de Paris de la même époque mais qui est cependant très différente (voir article du 2 mars 2010).

 

lundi 24 avril 2017

MDCCCLXI : Résultats du 1er tour de la présidentielle dans le 4e arrondissement par quartier

 Voici les résultats du 1er tour de la présidentielle dans le 4e arrondissement :

Inscrits : 17 911

Votants : 15 294 ==>  85,3% des inscrits  / Abstention : 2617 ==> 1,22 % des inscrits / Blancs ou Nuls : 188  ==> 1,22% des votants / Suffrages exprimés : 15 106

Dupont-Aignan : 214 => 1,41 % / Le Pen : 735 => 4,86 % / Macron : 6182=> 40,92% / Hamon : 1370 => 9,06% / Arthaud : 36 => 0,23 % / Poutou : 82 => 0,54% / Cheminade : 23=> 0,15ù % / Lassalle : 83 => 0,54 % / Mélenchon : 2329 => 15,41% / Asselineau : 96=> 0,63 % / Fillon : 3956 =>  26,18%

Vous pouvez retrouver les résultats du 1er tour de la présidentielle de 2012 avec le lien suivant (article du 23 avril 2012)

 

* * *

Quartier Saint-Gervais (Bureaux de vote n°1, 2, 3, 4 et 14)

Inscrits : 6192

Votants : 5203 ==>  84% des inscrits  / Abstention : 989 ==> 16%des inscrits / Blancs ou Nuls : 74 ==> 1,42% des votants / Suffrages exprimés : 5129

Dupont-Aignan :  73 => 1,42% / Le Pen : 241 => 4,7% / Macron : 2052  => 40% / Hamon : 518 => 10,1%/ Arthaud : 13=> 0,25% / Poutou : 26=> 0,51% / Cheminade : 13=>0,25 % / Lassalle : 29=>0,57 % / Mélenchon : 896=> 17,5% / Asselineau : 37=> 0,72% / Fillon : 1231 => 24%

 

* * *

Quartier Arsenal (Bureaux de vote n°5, 6, 7 et 8)

Inscrits : 5903

Votants : 5115==> 86,65 % des inscrits  / Abstention : 788 ==> 13,35% des inscrits / Blancs ou Nuls : 49==>  0,95% des votants / Suffrages exprimés : 5066

Dupont-Aignan :  74 => 1,46% / Le Pen : 298 => 5,88% / Macron : 2103=> 41,51% / Hamon : 439 => 8,66% / Arthaud : 7 => 0,13% / Poutou : 29 => 0,57% / Cheminade : 4=> 0,07 % / Lassalle : 29=> 0,57% / Mélenchon : 689 =>13,6 % / Asselineau : 25 => 0,49% / Fillon : 1369  => 27 %

 

* * *

Quartier des Îles (Bureaux de vote n°9 et 10)

Inscrits : 2050

Votants : 1761 ==>  85,9 % des inscrits  / Abstention : 289 ==> 14,1% des inscrits / Blancs ou Nuls : 28 ==> 1,59% des votants / Suffrages exprimés : 1733

Dupont-Aignan :  25 => 1,44% / Le Pen :  65=> 3,75% / Macron : 645 => 37,22% / Hamon : 104 => 6,00% / Arthaud : 4=> 0,23% / Poutou : 6 => 0,34% / Cheminade : 3 => 0,17% / Lassalle : 7 => 0,40% / Mélenchon : 202 =>11,7 % / Asselineau : 16 => 0,92% / Fillon : 656 => 37,9%

 

* * *

Quartier Saint-Merri (Bureaux de vote n°11, 12 et 13)

Inscrits : 3766

Votants : 3215 ==> 85,37 % des inscrits  / Abstention : 551 ==>14,63% des inscrits / Blancs ou Nuls : 37 ==> 1,15ù des votants / Suffrages exprimés : 3178

Dupont-Aignan : 42  => 1,32% / Le Pen : 131 => 4,12% / Macron : 1382=>43,49 % / Hamon : 309=> 9,72%/ Arthaud : 12 => 0,37% / Poutou : 21 => 0,66% / Cheminade : 3 => 0,09% / Lassalle : 18 => 0,56% / Mélenchon : 542=> 17,05% / Asselineau : 18 => 0,56% / Fillon : 700 => 22,03%

vendredi 21 avril 2017

MDCCCLX : Invasion de la marque aux 3 bandes sur l'ïle Saint-Louis

Il y aura bientôt 3 ans, j'avais publié un article un peu satirique pour évoquer le nouveau marquage à 3 bandes qui avait envahi le Marais en raison des nouvelles règles de circulation qui y étaient appliqués (la mise en place d'"espaces de rencontre"). [Voir mon article du 23 juillet 2013].

Depuis peu, c'est l'île Saint-Louis qui a droit au même traitement. Mis à part les fans de la marque Adidas, certains pourront discuter le rendu visuel que cela donne dans cet endroit si magique qu'est l'île Saint-Louis. Un peu "too much", non ?


 

 

mardi 18 avril 2017

MDCCCLIX : Place Edmond Michelet, les travaux ont commencé au milieu des Paulownias en fleurs

 


En rentrant d'un séjour à l'étranger, j'ai eu le plaisir de découvrir vendredi dernier que parmi les Paulownias en fleurs (voir mon article du 16 mai 2010) de la place Edmond Michelet, les travaux de réaménagement, prévus et sans cesse reprogrammés depuis plus de 6 ans, avaient commencé.

J'ai donc hâte maintenant de pouvoir publier un article avec le résultat final.


 * voir article du 8 juillet 2019

dimanche 16 avril 2017

MDCCCLVIII : Malaise dans la démocratie : l'état des panneaux électoraux dans le 4e (et ailleurs).

 

Cet article est un coup de gueule contre une pratique qui semble se répandre dans le 4e arrondissement et dans tout Paris : les panneaux d'affichage officiel de la campagne électoral deviennent des exutoires de flot de haine et d'insultes. Les photographies qui accompagnent cet article ont toutes été prises dans le 4e arrondissement mais on peut voir cela partout dans Paris. Les principales cibles sont Marine Le Pen et François Fillon mais les autres candidats ne sont pas indemnes comme le montre par exemple les panneaux d'Emmanuel Macron et Benoit Hamon photographiés ci-dessous. 




vendredi 14 avril 2017

MDCCCLVII : Le Centre de Paris hier et aujourd'hui : une carte postale représentant un lieu très visité il y a plus de 110 ans : la morgue...

 

Voici une carte postale du 4e arrondissement que je possède depuis très longtemps. Une des premières que j'ai acheté car depuis mon adolescence, je suis un grand amoureux de l’œuvre d'Emile Zola e elle représente un lieu qui joue un rôle important dans un des premiers romans : Thérèse Raquin.

Il s'agit, en effet, de la morgue de Paris. Celle-ci était situées à la pointe Est de l'île de la Cité. La carte postale date de 1911 comme l'indique le cachet et une signature de l'expéditeur appelé Matial qui a indiqué la date du 29 janvier 1911 : 

La vue est prise depuis le quai de l'archevêché en direction de l'Île Saint-Louis. La vue est méconnaissable depuis puisque le bâtiment que l'on peut voir a été remplacé par un jardin, le square de l’Île de France dont on voit la haie et la grille séparative.

Le seul immeuble de la carte postale que l'on peut reconnaître est celui qui apparaît en haut à gauche :

Il a exactement le même aspect aujourd'hui :

Il s'agit de l'immeuble qui est situé entre le quai d'Orléans et la rue Jean du Bellay :

Voici donc une juxtaposition"avant/après" sous un angle semblable  :

Pour finir, revenons en au bâtiment qui occupe l'essentiel de la carte postale envoyée en 1911 :

Le bâtiment avait été construit en 1868 par le préfat Haussmann dans le but d'identifier les cadavres retrouvés dans Paris : une vitrine présentait les corps sur douze tables inclinées sur de marbre noir avec au-dessus les effets personnels retrouvés avec le quidam.


Dans Thérèse Raquin (publié en 1867), Emile Zola décrit en fait une morgue plus ancienne construite en 1804, de plus petite dimension et qui était installée sur le quai du Marché Neuf sur l'ïle de la Cité (pas loin du quai St Michel) (voir un article de histoires-de-Paris sur cette morgue). Cependant, pour avoir une idée de l'atmosphère de la morgue, il n'est pas inutile de relire le passage très documenté (comme toujours) que lui consacre Emile Zola dans Thérèse Raquin (1867) [Surtout que comme je l'ai écrit en début de cet article c'est ce roman qui m'a donné envie de m'intéresser au sujet]  :

Le personnage de Laurent, l'amant et assassin du mari de Thérèse Raquin fréquente l'endroit. "Le mari de Thérèse était bien mort, mais le meurtrier aurait voulu retrouver son cadavre pour qu’un acte formel fût dressé. Le lendemain de l’accident, on avait inutilement cherché le corps du noyé ; on pensait qu’il s’était sans doute enfoui au fond de quelque trou, sous les berges des îles. Des ravageurs fouillaient activement la Seine pour toucher la prime.

Laurent se donna la tâche de passer chaque matin par la Morgue, en se rendant à son bureau. Il s’était juré de faire lui-même ses affaires. Malgré les répugnances qui lui soulevaient le cœur, malgré les frissons qui le secouaient parfois, il alla pendant plus de huit jours, régulièrement, examiner le visage de tous les noyés étendus sur les dalles.

Lorsqu’il entrait, une odeur fade, une odeur de chair lavée l’écœurait, et des souffles froids couraient sur sa peau ; l’humidité des murs semblait alourdir ses vêtements, qui devenaient plus pesants à ses épaules. Il allait droit au vitrage qui sépare les spectateurs des cadavres ; il collait sa face pâle contre les vitres, il regardait. Devant lui s’alignaient les rangées de dalles grises. Çà et là, sur les dalles, des corps nus faisaient des taches vertes et jaunes, blanches et rouges ; certains corps gardaient leurs chairs vierges dans la rigidité de la mort ; d’autres semblaient des tas de viandes sanglantes et pourries. Au fond, contre le mur, pendaient des loques lamentables, des jupes et des pantalons qui grimaçaient sur la nudité du plâtre. Laurent ne voyait d’abord que l’ensemble blafard des pierres et des murailles, taché de roux et de noir par les vêtements et les cadavres. Un bruit d’eau courante chantait.

Peu à peu il distinguait les corps. Alors il allait de l’un à l’autre. Les noyés seuls l’intéressaient ; quand il y avait plusieurs cadavres gonflés et bleuis par l’eau, il les regardait avidement, cherchant à reconnaître Camille. Souvent, les chairs de leur visage s’en allaient par lambeaux, les os avaient troué la peau amollie, la face était comme bouillie et désossée. Laurent hésitait ; il examinait les corps, il tâchait de retrouver les maigreurs de sa victime. Mais tous les noyés sont gras ; il voyait des ventres énormes, des cuisses bouffies, des bras ronds et forts. Il ne savait plus, il restait frissonnant en face de ces haillons verdâtres qui semblaient se moquer avec des grimaces horribles.

Un matin, il fut pris d’une véritable épouvante. Il regardait depuis quelques minutes un noyé, petit de taille, atrocement défiguré. Les chairs de ce noyé étaient tellement molles et dissoutes, que l’eau courante qui les lavait les emportait brin à brin. Le jet qui tombait sur la face, creusait un trou à gauche du nez. Et, brusquement, le nez s’aplatit, les lèvres se détachèrent, montrant des dents blanches. La tête du noyé éclata de rire".

 Qu'on ne pense pas qu'un tel lieu était désert et très peu fréquenté. C'est même tout le contraire !

 J'ai trouvé un article PASSIONNANT sur la morgue et en particulier la morgue de Paris : Laurie LAUFER, La morgue, voir l'irreprésentable.Voici ce qu'elle explique à propos de la morgue de Paris  : " Dès le XIVe, les prisons du Châtelet comportaient un dépôt de cadavres dans la basse geôle. À cette époque les morts sont entassés, et on peut les voir au travers de guichets aux fins d’identification. Le XIXe siècle institutionnalise la Morgue, établie en deux sites au cœur de la capitale, à la pointe de l’île de la Cité, ouverte quotidiennement au public". 

Elle cite de plus un autre spécialiste du sujet très utile pour commenter la carte postale d'aujourd'hui,  Bruno  BERTHERAT (qui a soutenu en 2002 une thèse à l'Université Paris I intitulée :  La morgue de Paris au XIXe siècle (1804-1907) : les origines de l'institut médico-légal). Lors d'un colloque celui-ci a affirmé"L’exposition publique n’a jamais cessé d’être au XIXe siècle un spectacle populaire. Un journaliste va jusqu’à affirmer, à la fin du siècle, que « la Morgue fait partie des curiosités cataloguées “choses à voir”, au même titre que la tour Eiffel, Yvette Guilbert (la célèbre chanteuse de cabaret rendue célèbre par Toulouse-Lautrec) et les catacombes ». On peut même dire que la Morgue a été l’un des monuments parisiens les plus visités du siècle".

Un juge d'instruction Adolphe Guillot a écrit un livre  Paris qui souffre, La basse geole du Chatelet et les morgues modernes, 1887 sur Gallica  pour dénoncer la situation: "La Morgue devient la grande attraction ; l’ouvrier quitte son atelier, la femme prend son nourrisson sur ses bras, l’enfant fait l’école buissonnière et les voilà qui partent en longue file, bras dessus et bras dessous, non pour s’en aller dans les champs respirer un air pur et recueillir des fleurs au fond des bois, mais pour se repaître d’un spectacle dégoûtant au milieu de l’âcre odeur de l’acide phénique ; peu leur importe, ils sont contents, ils vont comme à une partie de plaisir ou à une revue, ils font la queue pendant des heures entières, ils se bousculent à la porte, ils montent les uns sur les autres". Lire le.

Le préfet Lépine ferma les portes de la Morgue par un décret du 15 mars 1907. La carte postale envoyée en 1911 montre donc un lieu qui n'était plus ouvert au public.

La morgue de l'île de la Cité a fini par être transférée en 1914 au quai de la Rapée où se trouve toujours aujourd'hui l'Institut Médico-légale. Le bâtiment a été détruit pour être remplacé par le square qu'on y trouve aujourd'hui.

 

mardi 11 avril 2017

MDCCCLVI : Une partie de la rue des Ecouffes va être rebaptisée en l'honneur de Walter Benjamin

 

La décision a été votée lors du Conseil d'arrondissement du mardi 14 mars 2017 : une partie de la rue des Ecouffes va être rebaptisée rue Walter Benjamin. Je ne peux que me féliciter de cette décision :

  • Walter Benjamin était un intellectuel allemand d'une très grande érudition. Il fait partie des personnes concernées par l'une des plus ignominieuses clauses de l'armistice du 22 juin 1940 : l'engagement du gouvernement du Maréchal Pétain de livrer au gouvernement nazi tous les réfugiés allemands arrivés en France pour fuir le totalitarisme raciste et antisémite. Walter Benjamin a préféré se suicider en septembre 1940 après avoir été arrêté par la police française alors qu'il tentait de passer en Espagne. Une des heures les plus sombres de notre Histoire.
  • la rue des Ecouffes a un nom qui est lié à l'histoire du Marais mais ce nom n'a rien de très enthousiasmant quand on connaît son origine (voir mon article du 20 mai 2012 : la rue des Ecouffes, une rue qui porte un nom fort peu sympathique pour la population qui habitait cette rue au Moyen-Âge).
  • Cela ne change rien pour les habitants qui pourraient être attaché à conserver leur adresse. En effet, seul le tronçon de quelques dizaines de mètres compris entre la rue de Rivoli et la rue du Roi de Sicile portera le nom de "Rue Walter Benjamin". Le reste de la rue (entre la rue du roi de Sicile et la rue des Rosiers) conservera son nom. Or, la numérotation côté pair comme côté impair ne commence qu'à partir de la rue du roi de Sicile. Il est vrai que de ce fait aussi, personne ne pourra avoir un domicile rue Walter Benjamin.


 Voir la suite ==> Article du 24 juin 2021

samedi 8 avril 2017

MDCCCLV : Une gravure qui montre un pont et une église disparus

 


Voici une gravure que je possède depuis une bonne trentaine d'année. Elle m'a longtemps laissé perplexe car quand j'ai longtemps cru qu'à l'horizon à gauche on apercevait la silhouette de la cathédrale Notre-Dame et je n'arrivais pas à identifier le pont Saint-Landry.

Le pont Saint-Landry est le nom du 1er pont qui a relié la pointe Est de l'ïle de la Cité que l'on voit à gauche et la pointe Ouest de l'ïle Saint-Louis que l'on voit à droite.

Ce pont Saint-Landry construit en 1630 et 1634 par Christophe Marie était en bois comme on le voit sur la gravure :

Pour se repérer, on peut utiliser le plan Turgot des années 1730. On voit que ce 1er pont du XVIIe siècle emporté par la débâcle de 1709, détruit en 1710 avait été remplacé par un pont construit exactement au même emplacement en 1717. A cause de sa peinture il était appelé le "Pont Rouge"  :


J'ai déjà consacré un article à l'Histoire du Pont-Saint-Louis et voici un montage qui montre un angle de vue proche de celui de la gravure avec le pont Saint-Louis qui existait au début du XXe siècle et celui qui existe aujourd'hui :

Cela permet d'avoir une idée de l'angle de vue de la gravure en situant les lieux à l'aide du plan Turgot : la vue est prise depuis la rive Gauche au niveau du quai de la Tournelle de telle façon que le spectateur puisse avoir la perspective entre les deux îles en regardant vers le Nord-Ouest :
 
On comprend ainsi quelle église apparaît dans la partie DROITE de la Gravure car juste à gauche on voit aussi la silhouette de l'Hôtel de Ville :


 on trouve facilement cette église sur le plan Turgot :


L'église Saint-Jean-en-Grève se trouvait juste derrière l'Hôtel de Ville.  Cette église a été détruite en 1797 et 1800. Son emplacement est aujourd'hui occupé par l'actuel Hôtel de Ville considérablement agrandi sous Louis-Philippe (et c'est pourquoi aujourd'hui, une grande salle s'appelle la salle Saint-Jean). Notons qu'il ne s'agit pas de l'actuel église Saint-Gervais-Saint-Protais qui est masquée par les bâtiments situés de l'Île Saint-Louis au 2e plan à droite.

 On peut voir tout à gauche de la gravure  un clocher :

Il s'agit du clocher de l'église Saint-Jacques-de-laBoucherie :


Cette église a elle aussi été détruite au début du XIXe siècle mais la Tour a bien sûr été conservée.

Voici donc la gravure avec le nom des édifices qui apparaissent à l'horizon :

Notons enfin qu'on voit sur cette gravure une autre église à l'horizon : 

dont voici un agrandissement :