vendredi 17 juillet 2009

CDXLIII : 17 juillet 1789 : le bleu, le blanc et le rouge devenaient les couleurs de la France dans le 4e arrondissement

  

Cette peinture est la partie centrale d'une oeuvre de J.-P. Laurens (Il ne s'agit pas d'une fresque car elle n'a pas été peinte directement sur le mur). Elle orne le mur ouest du salon Lobau de l'Hôtel de Ville, salle fréquemment utilisée pour les points de presse de Bertrand Delanoë et de ses adjoints : 


Cette peinture représente une date-clef de l'Histoire de France qui s'est déroulée dans le 4e arrondissement : "Louis XVI reçu par la municipalité de Paris le 17 juillet 1789". Trois jours plus tôt, les Parisiens avaient pris la Bastille (et les Invalides) pour y trouver des armes et de la poudre.

Pour éviter un bain de sang et composer avec les révolutionnaires, Louis XVI préféra temporiser et décida de se rendre à Paris le 17 juillet 1789. C'est la scène représentée sur cette oeuvre. Accompagné par une partie de sa Cour (les personnages à gauche du tableau), il se rend à l'Hôtel de Ville : il vient de sortir de son carosse. Le maire de Paris, l'astronome Bailly (élu le 15 juillet) l'accueille en bas des marches de l'Hôtel de Ville avec à ses côtés le commandant de la Garde nationale, le marquis de Lafayette. Derrière eux, à droite sur le tableau, les "Quarante" qui ont pris le pouvoir grâce à la prise de la Bastille font une haie d'honneur en brandissant leurs épées.

Plusieurs anecdotes à propos de ce tableau :

1°) Le peintre, J.-P. Laurens (1838-1921), a travaillé à l'époque de la IIIe République triomphante. Il réussit à représenter Louis XVI comme plus petit que les autres personnages. Cela permet de faire oublier que Louis XVI était un homme de grande taille puisqu'il mesurait -on a tendance à l'oublier- environ 1m90...

2°) Mis à part Lafayette, tous les personnages représentés sur le tableau (Louis XVI et Bailly notamment) ont fini leur vie sous le couperet de la guillotine ! Lafayette par contre a survécu à de nombreux régimes politiques puisqu'il est mort en 1834.

3°) Le tableau montre le moment où Bailly tend au roi la cocarde tricolore : Bleu, blanc rouge. La petite histoire veut que le 13 juillet 1789, Camille Desmoulins ait demandé aux Parisiens de porter une cocarde verte comme signe de reconnaisance. Cependant comme c'était la couleur de la famille d'Orléans, le bleu et le rouge (qui étaient les couleurs qui figuraient sur les armoiries de Paris) furent choisies. Par souci de modération, La Fayette aurait décidé d'ajouter le blanc qui était la couleur du Roi de France. La cocarde présentée au roi était donc bleu, blanc, rouge. Le 26 juillet 1789, Lafayette proposa aux électeurs parisiens de faire de ces trois couleurs les couleurs nationales. Elles furent très rapidement adoptées comme pavillon de reconnaissance pour les bateaux. La loi du 27 pluviôse an II (15 février 1794), fit officiellement de ces trois couleurs celles du drapeau français. Abandonné à la Restauration (en 1814/1815), il est définitivement redevenu l'emblème national lors de la Révolution de 1830. 

Dans la constitution de 1958, l'article 2 précide que "l'emblème national est le drapeau Bleu, blanc, rouge".

 

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