Les photos qui illustrent cet article montrent qu'on a le droit de ne pas être d'accord avec les fatwas architecturales qui affirmaient les pavillons Willerwal des Halles étaient des "pans de laideurs" Ces lieux n'étaient pas sans un certain charme. Le reflet d'un beau ciel bleu ou des façades des vieux immeubles sur les miroirs n'étaient pas si affreux que l'on a bien voulu le prétendre.
Avec les travaux, ces bâtiments prennent encore un peu plus de gravité. Je ne peux m'empêcher de penser au tableau de William Turner, The fighting temeraire, en voyant ces bâtiments progressivement désossés... Je devrais écrire "déconstruits" puisque c'est le langage "politiquement correct" utilisé sur les panneaux d'information...
Photos publiées initialement dans l'article du 14 septembre 2010 :
Photos publiées dans l'article du 3 janvier 2012 :
Photos publiés dans l'article du 18 janvier 2012 :
La déconstruction du pavillon le plus à l'Ouest, le long de la rue rue Rambuteau :
-. La photo avait été prise le 31 août 2011 :
- 12 septembre 2012 (Le 12 septembre 2011 (photo ci-dessus, on voit que l'espace intérieur est visible et on voit un nouveau "palmier" qui jusque-là était masqué à l'intérieur de l'ouvrage. Rappelons que cette architecture en palmier qui n'est pas sans rappeler l'architecture gothique tardive était une des caractéristiques architecturales de l'ensemble détruit ) :
- Le 26 septembre 2011, le palmier a été complètement supprimé. Il ne reste plus qu'un cercle suspendu en hauteur qui ressemble à l'empreinte du palmier disparu. - le Le 4 novembre 2011, la plus grande partie de l'édifice a disparu malgré la courte suspension des travaux en raison d'un incident technique fin septembre (voir infra).Il ne reste plus en hauteur que des structures qui ressemblent à un squelette. On ne voit plus trace d'aucun palmier...Le 18 novembre 2011, il ne reste presque plus rien. Je cherche en vain à retrouver l'angle dans lequel j'avais pris les vues précédentes. Ce vide qui nous fait découvrir des perspectives nouvelles que l'on ne connaissaient pas.
Les travaux avancent relativement vite même s'ils ont été suspendus en raison d'un percement accidentel de la dalle le 20 septembre 2011 ce qui a conduit à un contentieux administratif avec le magasin H&M. La Ville de Paris a peu communiqué sur cet incident mais je renvoie à l'article paru chez Dalloz à ce sujet. On pourra y lire la décision prise par la section du contentieux du Conseil d'Etat (présidé par un des mes maîtres en Droit public quand j'étais à Sce Po M. Bernard Stirn).Ces photographies contribueront à l'Histoire de Paris. Elles feront certainement plaisir à ceux qui se sont félicités de la disparition de "pans de laideurs".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire