jeudi 5 janvier 2012

MXXV : Au 12 rue Charles V : Un mascaron du XVIIIe siècle qui marque l'adresse où a vécu une serial-killer du XVIIe siècle

  

Au-dessus du portail d'entrée du 12 de la rue Charles V, on trouve ce curieux mascaron qui représente un personnage barbu qui a tout l'air d'un faune si ce n'est qu'il n'a pas de grandes oreilles. Les faunes sont des personnages de la mythologie romaine qui sont caractérisés par leur pilosité abondante, leur corps de chèvre et leurs longues oreilles.

Ce décor, d'après l'ouvrage de Danielle CHADYCH, Le Marais (aux éditions Parigramme), date du début du XVIIIe siècle. Voici une autre photographie pour qu'on se rendre mieux compte de l'aspect de la partie supérieure de ce portail : 

Ce décor orne le 12, de la rue Charles V, une adresse où a vécu un personnage sulfureux du XVIIe siècle. En effet, dans ce lieu a vécu au XVIIe siècle la marquise de Brinvilliers restée célèbre grâce à "l'affaire des poisons". Parmi ses exploits, elle fit passer de vie à trépas son père puis ses deux frères* et fut impliquée dans les intrigues de cour menées par Mme de Montespan pour rester en grâce auprès du Roi-Soleil. Après un procès, elle fut condamnée à mort et brûlée en place de Grève le 17 juillet 1676. Ce qui fit écrire à Mme de Sévigné : "la Brinvilliers est dans l'air".

Cependant, contrairement à ce que j'ai entendu à plusieurs reprises, la Brinvilliers n'a pas connu ce faune qui orne le 12 rue Charles V puisqu'elle était morte longtemps avant qu'il soit ne sculpté !

* Voir aussi l'article paru le 5 juillet 2021 à propos de la galerie Vero-Dodat construite à l'emplacement de l'Hôtel particuler où la Brinvilliers avait passé son enfance.



 

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