Je n'ai pas été déçu puisque dans ce livre Michel del Castillo évoque un appartement où a vécu la mère du narrateur (le livre est en grande partie autobiographique). Une mère qui décède et qui laisse un appartement dans un état calamiteux de désordre et de saleté. Or il s'agit bien de la rue des Archives à Paris, avec une vue sur la cour des Archives nationales.
Une grande partie du récit conduit bien loin du Marais mais certains passages évoquent avec beaucoup de poésie le quartier.
Voici mon extrait préféré (évocation de l'arrivée à Paris en 1955) : "Nous ignorions tout de la ville et de ses secrets et déambulation dans ces ruelles [...] Nous tentions de retenir ces noms : rue des Haudriettes, des Quatre-Fils, des Francs-Bourgeois, du Plâtre. Loin de nous aider à nous orienter, ces appellations poétiques nous dépaysaient davantage. Entre Prévert et Queneau, elles dessinaient une topologie onirique". [...] "Dix ans plus tard, dans les années 70, nous marchions encore dans cet étroit village [...] Nous n'allions pas très loin, à l'intérieur d'un périmètre s'étendant de la rue du Temple, à la rue Vieille-du-Temple, ses limites extrêmes étant la rue de la Verrerie et la rue Portefoin. Plus loin vers le nord, s'ouvraient la steppe de la rue de Bretagne, le désert d'Arabie vers le sud, c'est-à-dire la place de l'Hôtel-de-Ville et ses vastes étendues".
Outre son intérêt pour les passages relatifs à Paris, j'ai énormément apprécié ce roman qui est paru en 1994. (voir mon article sur Héliosse 2).
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