Cette statue représente Le Havre. On voit sur sa gauche dépasser une ancre qui rappelle sa vocation de port de commerce :
Cette statue est une oeuvre de Jean-Charles Chabrié qui était né au 9 rue de la Monnaie le 22 mars 1842 dans l'actuel 1er arrondissement et il est mort à Bois d'Arcy le 12 mars 1894.Depuis mars 2008, Chronique, histoire(s), culture, patrimoine, vie de quartier du secteur Paris Centre (1er, 2e, 3e et 4e) et autour. Rédacteur Emmanuel DELARUE (Médaille de bronze de la Ville de Paris 2019). Indépendance ne veut pas dire neutralité. Refus du sectarisme et de l'intolérance.
lundi 29 juillet 2024
MMDCCXXXVII : Les statues de l'Hôtel de Ville : Série sur les Villes de France (25e volet) : Le Havre par Jean-Charles Chabrié
vendredi 26 juillet 2024
MMDCCXXXVI : La Naissance de la Vierge par Louis Le Nain, une sublime peinture qui ornait jadis Notre-Dame
Cependant, on pouvait aussi redécouvrir d'autres merveilles de peintures qui ornaient Notre-Dame mais ne faisaient pas partie de la série des Mays. Tel est le cas du tableau de Louis Le Nain peint en 1640 représentant la naissance de la Vierge :
Ce tableau décorait la première chapelle du bas côté Nord de Notre-Dame :
Saisi à la Révolution, il avait été transféré à l'église Saint-Etienne-du-Mont avant de revenir en 1964 à Notre-Dame et de retrouver son emplacement.
La scène représentée fait écho à la situation de 1640 quand l’œuvre a été peinte. En effet, après une longue attente la reine Anne d'Autriche, mariée avec Louis XIII depuis 1614, avait donné naissance au futur roi Louis XIV le 5 septembre 1638. Cette naissance considéré comme miraculeuse aurait été précédée en 1637 des apparitions de la Vierge Marie au Père Fiacre annonçant la naissance du futur Roi Soleil. Le 11 décembre 1637, le roi Louis XIII avait consacré le royaume de France à la Vierge Marie.
Sur le tableau des frères Lenain, on voit à l'arrière-plan Anne la mère de Marie qui vient d'accoucher :
Au 1er plan, Anne et son mari Joachim sont en admiration devant Marie :
Cette scène est vraiment d'une très grande grâce. Ce tableau est un des chefs d’œuvre de la peinture du XVIIe siècle.mardi 23 juillet 2024
MMDCCXXXV : Les statues du Louvre : Série les personnages (24e volet) : Jacques-Auguste de Thou par Louis-Auguste Deligand
ou la 5e en partant de la droite :
Jacques-Auguste de Thou était un Parisien et c'est pourquoi il apparaît aussi sur la façade de l'Hôtel de Ville. Je lui avais consacré un article paru le 29 avril 2011 pour cette raison. Voici ce que j'écrivais à son sujet :
Jacques-Auguste De Thou est né à Paris le 7 octobre 1553. Il y est mort le 7 mai 1617. C'était un clerc qui a fréquenté le 4e arrondissement puisque c'était un clerc qui a commencé comme chanoine de Notre-Dame. Il a principalement eu une activité de magistrat qui l'a conduit en 1588 à devenir conseiller d'Etat.
Partisan du respect du droit, il prend parti pour Henri IV contre la Ligue dès 1589. En 1593, il fait partie des négociateurs à la conférence de Suresnes (une ville clé de l'histoire de France) qui prépare l'entrée d'Henri IV dans Paris l'année suivante. Il a par la suite œuvré à la mise en application de l'Edit de Nantes signé par le roi en 1598.
Pendant la Régence de Marie de Médicis il fut Secrétaire d'Etat aux finances de 1611 à 1614.
C'est aussi un historien. A partir de 1604, il a publié en latin une histoire universelle les Historiae qui concerne la période 1543- 1607. L'ouvrage a été mis à l'index en 1609 car il donnait un point de vue trop peu favorable aux catholiques.
La statue est une oeuvre du sculpteur Louis-Auguste Deligand né à Sens le 8 novembre 1815 et mort à Coutances (Manche) le 29 décembre 1874. On lui doit la statue de Saint Martin de Tours à l'église de la Madeleine à Paris. Il est entré dans les ordres et est devenu chanoine de la cathédrale de Coutances.
La main droite de la statue est manquante :
Une photographie d'Edouard Baldus dans les années 1850 montre la statue avant que De Thou ne devienne manchot :
samedi 20 juillet 2024
MMDCCXXXIV : Le Carreau du Temple : un superbe vestige du Paris haussmannien
La salle de presse des Jeux Olympiques de Paris 2024 est située dans le Carreau du Temple, à deux pas de la mairie de Paris Centre. Il s'agit d'un superbe vestige de l'ère industrielle avec des poutraisons métalliques caractéristiques de cette époque et qui ne sont pas sans rappeler les Halles de Baltard qui se trouvaient dans le 1er arrondissement.
Depuis 1811, on trouvait à cet endroit le marché où étaient installés les marchands de hardes, une espèce donc de vaste friperie. Le lieu avait été reconfiguré dans les années 1860 pour créer un vaste espace commercial avec une double halle construite par l'architecte Jules Chambellan Amielh de Merindol (né le 14 octobre 1814 et mort le 24 février 1888). On doit aussi à cet architecte la halle aux boeufs de la Villette.
Le marché du temple dans sa version de 1863 était très vaste et se prolongeait jusqu'à la rue du Temple. En 1905, les deux tiers de cet espace ont été détruits pour permettre la construction des immeubles situés le long du square du Temple. Seule la partie Est de la Halle a été préservée :
C'est à cet espace composé de deux larges travées latérales et d'une travée centrale que correspond l"actuel carreau du Temple. Celui-ci après avoir été lui aussi menacer de destruction dans les années 1970 nous est parvenu après plusieurs réaménagements intérieurs. Le dernier a eu lieu entre 2007 et 2014.
Cet endroit reste une merveille de l'ère industrielle. Voici quelques photos pour s'en convaincre :
mardi 16 juillet 2024
MMDCCXXXIII : Un article à propos de la mort de Louis XVIII , le dernier roi de France mort sur le trône il y aura bientôt 200 ans le 16 septembre 1824
Louis-Stanislas-Savier, né le 17 novembre 1755, frêre de Louis XVI a longtemps été connu sous le nom de comte de Provence. Il a pris le titre de roi de France en 1795 à la mort de son neveu, Louis XVII, mais il a n'a pu exercer cette fonction qu'à partir du 6 avril 1814 après la première abdication de Napoléon Ier. Cependant, après le retour de celui-ci pendant les Cent Jours, il a été obligé de repartir en exil et donc ce n'est qu'à partir du 8 juillet 1815, après la défaite de Waterloo, qu'il a pu reprendre définitivement le pouvoir.
Installé aux Tuileries, c'est dans ce Palais qu'il a rendu l'âme le 16 septembre 1824. Pour la dernière fois en France, la phrase "Le roi est mort, vive le roi" a été prononcée. En effet, tous les souverains suivants, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III seront contraints à abdiquer et à mourir en exil.
Un superbe plafond du Louvre rend hommage au roi Louis XVIII : "La France au milieu des rois législateurs et des jurisconsultes français, reçoit de Louis XVIII la charte constitutionnelle". Une oeuvre de Merry-Joseph Blondel (né le 25 juillet 1781 à Paris et mort le 2 juin 1853 dans la même ville".Une chapelle ardente avait été dressée dans la salle du trône du Palais des Tuileries pour exposer le corps de Louis XVIII.
Chapelle ardente du roi Louis XVIII dans la salle du trône du Palais des Tuleries par Charles Abraham Chasselat. |
Le palais des Tuileries a été incendié en mai 1871 et détruit en 1882/1883 cependant le décor de la salle du trône vient d'être réinstallé au Louvre :
jeudi 11 juillet 2024
MMDCCXXXII : Les Mays de Notre-Dame (suite)
J'avais publié le 1er décembre 2019 un article à propos de sept "Mays" de Notre-Dame que l'on peut voir au Musée des Beaux-Arts d'Arras. Or, jusqu'au 21 juillet 2024, le musée des Gobelins permet d'en admirer treize supplémentaires dans le cas d'une exposition consacrée au décor de la cathédrale Notre-Dame :
Rappelons que les "Mays" étaient des tableaux offerts chaque 1er mai par la Corporation des Orfèvres. Une habitude qui a duré de 1630 à 1707. Les Mays étaient ensuite exposés dans la nef de la cathédrale comme cela est montré par deux vues intérieures :
Anonyme, Vue de la croisée des transepts, vers 1780 (Société des Amis de Notre-Dame) |
Anonyme, Vue intérieure de Notre-Dame, 2e moitié du XVIIe siècle (Société des Amis de Notre-Dame) |
Voici les treize mays que l'on peut voir à l'exposition :
- May de 1634 : Jacques Blanchard, La descente du Saint-Esprit :
- May de 1635 : Laurent de la Hyre, Saint-Pierre guérissant les malades de son ombre :
- May de 1637 : Laurent de la Hyre, La conversion de Saint-Paul :
- May de 1639 : Aubin Vouet, Le centurion Corneille aux pieds de Saint Pierre :
- May de 1642 : Charles Poerson, La prédication de Saint Pierre à Jérusalem :
- May de 1643 : Sébastien Bourdon, Le crucifiement de Saint Pierre :
- May de 1647 : Charles Lebrun, Le martyre de Saint André:
- May de 1650 : Nicolas Loir, Saint Paul rendant aveugle le faux prophète Barjésu :
- May de 1651 : Charles Lebrun, Le martyre de Saint Étienne :
- May de 1655 : Louis Testelin, La flagellation de Saint Paul et Saint Silas :
- May de 1670 : Gabriel Blanchard, Saint André tressaille de joie à la vue de la croix de son supplice :
- May de 1687 : Louis Chéron, Les prédictions du prophète Agabus à Saint Paul :
- May de 1702 : Matthieu Elias, Les fils de Scéva battus par le possédé :
dimanche 7 juillet 2024
MMDCCXXXI : Exposition "Les Jeux Olympiques, miroirs des sociétés" au Mémorial de la Shoah
Sexisme, racisme, antisémitisme, homophobie, totalitarisme, terrorisme, cette exposition est sans compromis pour montrer comment les Jeux Olympiques permettent de mettre en lumière les dérives dont l'Humanité est capable, tout en montrant qu'ils sont aussi un moyen de les questionner et de les contester en partant des Jeux de Paris de 1924 jusqu'à ceux de 2024.
Une exposition avec des documents que j'ai trouvés passionnants notamment en tant que professeur d'histoire-géographie.