lundi 16 juin 2025

MMDCCCXCIX : Une exposition au musée des Beaux-Arts d'Angers qui m'a rappelé un lointain souvenir de 2008

 

Depuis le 13 juin 2025, au musée des Beaux Arts d'Angers (Maine-et-Loire), on peut voir une exposition consacrée à l'oeuve de Miguel Chevalier intitulée "Digital Floralia". Dans le vaste espace du sous-sol, on peut voir une présentation des œuvres de cette artiste réalisées grâce à la technologie numérique et à l'observation des plantes. L'exposition permet d'admirer des créations sur très grand écran.

En visitant cette exposition, je me suis demandé à quel moment j'avais déjà entendu parler de cet artiste et vu une de ses créations. Cela m'a conduit à me replonger dans mes archives photo de 2008 et à retrouver un projet d'article que je n'avais jamais publié...

En effet, début décembre 2008, sur un angle de la mairie du 4e arrondissement (l'époque regrettée où le 4e arrondissement avait son ou sa propre maire), il avait été annoncé l'arrivée d'une installation sur la place Baudoyer :

Sur les panneaux d'information de la mairie du 4e, on pouvait aussi voir cette affiche :


 J'avais donc décidé de prendre des photos de cette œuvre éphémère intitulée Fractal Flowers. Cependant, en journée, la serre dans laquelle l'installation artistique était présentée n'avait rien de très photogénique - comme on le voit sur cette photographie que j'avais prise le 23 décembre 2008 - , 10 jours après le début de sa mise en place :

De nuit, avec les fleurs et les plantes numériques, le visuel était bien sûr différent mais on pourra se rendre compte avec les photographies ci-dessous que les vues n'avaient rien non plus de très attrayantes :


Je m'étais donc résigné à ne pas publier en décembre 2008 d'article consacré à cette installation éphémère. Grâce à cette exposition au musée des Beaux-Arts d'Angers de 2025, j'ai donc pu finalement publier les photos prises à l'époque. L'exposition "Digital Floralia" de l’œuvre de Miguel Chevalier durera jusqu'au 16 janvier 2026. 

vendredi 13 juin 2025

MMDCCLXCVIII : Entretien du "Petit Patrimoine" parisien : le pavage du secteur Montorgueuil

 



Le secteur de la rue Montorgueil est un des premiers quartiers de Paris à avoir été piétonniser. En effet, c'est en 1991, il y aura bientôt 25 ans que les rues ont été fermées à la circulation. Hélas, le joli pavage qui avait été posé n'est pas bien entretenu. On peut s'en convaincre en observant les affreux "raccords" qui ont été posé sur la chaussée à l'extrémité Nord de ce secteur, rue des Petits Carreaux, avec le pavage qui rappelle que cette transformation urbaine date de 1991.

Cela aussi fait partie du "petit patrimoine qui fait l'âme et l'histoire de Paris
 

mercredi 11 juin 2025

MMDCCCXCVII : Le saule pleureur du square de l'Île-de-France a fêté le 15e anniversaire de sa plantation

 

Dans le square de l'Île-de-France, à la pointe Est de l'île de la Cité, on trouve un saule pleureur auquel je suis particulièrement attaché. Il a été planté au début de l'année 2010 en remplacement d'un magnifique saule pleureur qui a été coupé au début de l'été 2009, suite - de mon point de vue - à une erreur d’appréciation sur son état de santé (voir mon article du 24 mars 2010).

Peu à peu le saule pleureur planté en 2010 retrouve la majesté de son vénérable prédécesseur. Je ne lui avais pas consacré d'articles depuis 2021 (voir article du 20 mars 2021).

En espérant qu'avec le réaménagement prévu des squares Jean XXIII et de l'Île-de-France, cet arbre pourra continuer à croître sereinement !  


 

vendredi 6 juin 2025

MMDCCCXCVI : 97 rue d'Aboukir : un immeuble Art Déco qui a connu des heures sombres

 

La rue d'Aboukir est une rue très ancienne de Paris où on trouve certains immeubles construits il y a plusieurs centaines d'années. Les façades du XXe siècle y sont plutôt rares. Mon attention a été retenu par celle du 97 rue d'Aboukir (Paris 2e) avec un immeuble Art déco qui m'a appelé celui construit pour les casquettes SOOLS au 58 rue du Roi-de-Sicile (voir article du 28 mai 2016). On y retrouve le même type d'oriel et de larges baies vitrées. Cela laisse penser que cet immeuble comme celui de la rue du roi de Sicile a été édifié autour de 1925.

Il a de superbes lignes et les résidents ont végétalisé certains étages ce qui ajoute au charme de cet immeuble :

La porte d'entrée par sa simplicité géométrique est elle aussi emblématique du style Art déco :


Cependant, en préparant cet article, je me suis rendu compte qu'il avait eu une période fort sombre lié à un personnage dont j'ignorais l'existence jusque-là : Michel Szkolnikoff. 
Ce personnage est considéré comme un des collabos qui a le plus profité de l'Occupation allemande. Juif d'origine biélorusse (il était né en 1895 à Szarkowszyzna), il est arrivé en France dans les années 1930. Avec son frère Gessel, il a fondé en septembre 1934, la société Textima spécialisée dans l'achat et la vente de tissus bradés. C'est en 1936 qu'il a installé le siège de sa société au 97 rue d'Aboukir. Ses affaires prospèrent à partir de l'occupation allemande en juin 1940. Il devient le principal fournisseur de la Kriegsmarine puis de la S.S. et un des plus grands profiteurs du "marché noir" de cette sombre période. Suite à des dénonciations, cela oblige la police a effectué une 'fausse" descente perquisition en novembre 1940 au 97 rue d'Aboukir. Les locaux de l'entreprise déménagent alors rue du faubourg Poissonnière. Szkolnikoff accumule une énorme fortune et devient le propriétaire d'un vaste empire immobilier qui comprend de nombreux palaces de la Côte d'Azur ainsi que par exemple le château d'Azay. Exilé en Espagne dès 1944, il serait mort en juin 1945 suite à une tentative d'arrestation par la police française. 
Ce sombre personnage pourrait faire l'objet d'un roman. On peut trouver à son sujet des informations intéressantes sur le site  Mémoiresdeguerre . Radio France lui a a consacré en 2023 une passionnante émission que l'on peut retrouver en podcast sur ce lien. Enfin Pierre Abramovic lui a consacré une biographie parue en 2014 :

lundi 2 juin 2025

MMDCCCXCV : Un réaménagement de la place des Victoires nécessaire mais à mener avec précaution

 

La place des Victoires est certainement ma place préférée de Paris. Ceux qui me connaissent savent pourquoi. Je lui ai consacré plusieurs articles*. Aussi me suis-je particulièrement intéressé aux projets de réaménagement de la place ce qui m'a conduit à découvrir l'existence d'une quartier "Louvre-Halles-Montorgueil" (voir mon article du 30 mai 2025). 

Je n'ai rien contre l'idée d'améliorer l'aménagement de cette place. Je suis parfois étonné de constater qu'elle continue à avoir l'aspect d'une place des années 1970 avec des voitures qui se garent en épi le long de ces trottoirs comme s'il s'agissait d'un lieu sans intérêt :

De même, il est certainement possible d'améliorer la végétalisation qui a été faite grâce à des pots de fleurs assez laids :

Cependant, il paraît important de veiller à plusieurs points. Si des arbres sont plantés, il faudrait que les superbes façades et leurs mascarons restent visibles :

De même il me paraît indispensable que les sublimes perspectives sur la statue continuent à être visibles, que l'on se place dans l'axe de la rue Etienne Marcel, en regardant vers l'Ouest :

ou bien depuis la rue des Petits-Champs en regardant vers l'Est :

Il y a dans l'agencement de cette place et dans les perspectives qui la mettent en valeur un équilibre qu'il est important de préserver.

De plus, si la place est réaménagée, j'aimerais que soit clairement indiqué sur les panneaux qui annoncent les travaux leur coût. C'est en général une information qui manque cruellement. 

* voir les articles suivants :

- article du 23 mai 2020 :  Les mascarons de la place des Victoires

article du 5 septembre 2020 : la statue équestre de Louis XIV

- article du 5 septembre 2023 : un médaillon de la soumission de Gênes pour la place des Victoires.

 

dimanche 1 juin 2025

MMDCCCXCV : Exposition sur les grilles du square de l'Île-de-France : De la découverte des camps à la commémoration

 

A l'occasion du 80e anniversaire de la libération des camps une exposition très intéressante se tient sur les grilles du Jardin de l'Île-de-France où se situe le Mémorial du martyr de la Déportation.

Chaque panneau - il y en a une dizaine - comporte une photographie avec un commentaire très bien documenté, en français et en anglais, concernant la libération des camps à partir du début de l'année 1945, le retour des survivants puis la commémoration. Certains sont particulièrement terribles et j'ai choisi de ne pas les présenter dans cet article.

J'ai préféré celui-ci qui concerne le retour en France. J'ai trouvé assez étonnant que les Déportés soient provisoirement logés dans le Vel'd'hiv'. Quand on pense que c'est dans ce lieu qu'une partie des Juifs arrêtés lors de la rafle du mois de Juillet 1942, on se dit à quel point cette période a été remplie de paradoxe. Lieu de l'enfer, cet endroit était redevenu en 1945, celui où certains ont pu retrouver l'espoir de continuer leur vie.

Une exposition qui rappelle - sans vouloir faire de mauvaise polémique - que l'autre intérêt de délimiter les squares par des grilles, cela permet de faire de celles-ci des lieux parfaits pour faire des exposition grand format accessible à toutes et tous.