mercredi 6 avril 2022

MMCDXIV : Une autre vue qui montre les ruines de Paris après la semaine sanglante : l'angle de la rue de Rivoli et de la rue de l'Amiral de Coligny

  

J'ai fait l'acquisition il y a plusieurs années de cette carte postale qui porte à droite la mention "Paris après le siège et la Commune" avec en dessous le commentaire "Maison Botot, Rue de Rivoli".

J'ai eu dans un premier temps du mal à localiser ce bâtiment, mais grâce à des conseils avisés, je me suis rendu compte qu'il s'agissait de l'angle de la rue de la Rivoli (à gauche de la vue) et de la rue de l'Amiral de Coligny (à droite).

Le photographie qui a pris la photo était installé à l'angle opposé dans l'angle situé face à la colonnade du Louvre :

 Voici une vue qui compare 1871 et aujourd'hui : 

 On peut voir sur cette célèbre peinture qui montre Paris en flammes en 1871, cet incendie. Je l'ai entouré pour mieux le faire apparaître :

avec un zoom pour voir plus en détail :

J'ai cherché des informations pour savoir à quel moment précis de la Commune correspondait cet incendie. J'ai trouvé un ouvrage de 1871 très anticommunard dont le titre "Paris Sauvé, La débâcle de la Commune". On peut y lire précisément le jour auquel l'incendie a eu lieu : il s'agit du 24 mai. Les insurgés de la Commune, après avoir évacué le Louvre avait construit à cet endroit une barricade qui a été incendiée :

 
Concernant la "maison Botot", on peut trouver des informations sur le site de la marque Botot : il s'agit d'une entreprise fondée au XVIIIe siècle par Edme-François-Julien Botot, médecin de Louis XV. Celui-ci lui avait demandé de lui fournir une eau à base d'essences naturelles pour garder une haleine fraiche. Les produits Botot existent toujours aujourd'hui :

L'eau Botot fait aujourd'hui du groupe Roger Cavaillès.

A l'arrière-plan de la carte postale, on peut voir la flèche de la Sainte-Chapelle, les tours de Notre-Dame avec sa flèche :

Concernant Notre-Dame, d'après le livre "Paris Sauvé" évoqué plus haut, elle a échappé à un incendie grâce à l'intervention des internes de l'Hôtel-Dieu.

On ne trouve pas mention du rôle qu'aurait joué ce jour-là Antoine de Chabannes (voir mon article du 26 juillet 2020).

 J'avais publié dans un article précédent à propos de la partie des destructions de la rue de Rivoli un peu plus à l'Est (voir article du 24 mai 2011).


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