Voici le 12e volet de la série des statues de l'Hôtel de ville.Il concerne la statue située rue Lobau au 2e étage à droite du pavillon d'entrée droit :
C'était un grand voyageur. Le navire qui le transportait en Méditerranée a été intercepté par des corsaires et il a été vendu comme esclave à Alger en 1678. Après, avoir été racheté par sa famille, il a voyagé dans toute l'Europe centrale et du Nord. Il a écrit un Voyage en Laponie. Une destination prisée à l'époque puisque j'ai déjà signalé que Clairaut s'y est rendu quelques décennies plus tard.
C'est avant tout un écrivain et dramaturge français qui a été considéré comme le seul digne successeur de Molière. Le pourtant très acerbe Voltaire a déclaré à son propos : « Qui ne se plaît point aux comédies de Regnard, n’est point digne d’admirer Molière. » Cependant, même sa pièce qui la rendu célèbre à l'époque, Le Joueur, représentée pour la 1ère fois en 1696 ne me semble pas être passée à la postérité. La seule pièce qui aît encore été réimprimée récemment (en 2002) est Le légataire universel (une pièce de 1708) aux éditions "L'avant Scène Théâtre".
A retenir que Regnard était un défenseur de la cause des femmes : il écrivit Une satire contre les maris en réponse à la Satire contre les femmes de Boileau.Jean-François Regnard est mort au château de Grillon, près de Dourdan le 4 septembre 1709.
La rue Regnard est une toute petite rue du 6e arrondissement. Elle est située juste à côté du théâtre de l'Odéon.
Voici la notice du livre de Georges Veyrat paru en 1892 sur les statues de l'Hôtel de Ville à propos de Jean-François Regnard :
La statue est une oeuvre du sculpteur (Pierre-Eugène) Emile Hébert né 12 octobre 1838 à Paris et mort dans la même ville le 19 octobre 1893.
On lui doit le monument en l'honneur de François Rabelais de Chinon qui date de 1882.
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