mardi 28 février 2017

MDCCCXL : Un très joli arbuste en fleurs au square Henri Galli

  

Je dois admettre que je suis assez ignare en botanique. Cependant je ne suis pas insensible à la beauté des végétaux. Mon attention a été attirée par ces fleurs que j'ai prise en photo le 13 février dans le square Henri Galli (métro Sully Morland) le long du boulevard Henri IV.

Je souhaitais savoir quel est ce végétal qui nous donne de si joli petite fleur dès le milieu du moi de février. D'après un de mes lecteurs il s'agirait d'un pied de Viorne.



dimanche 26 février 2017

MDCCCXXXIX : Une exclusivité : Le visage de l'avatar de l'Indépendant du 4e

Depuis 2008, j'ai choisi la statue d'Etienne Marcel qui se trouve devant la façade sur de l'Hôtel de Ville, le long de la Seine comme "avatar" de L'Indépendant du 4e. Je me suis expliqué sur le choix  d'Etienne Marcel dans un article paru le 16 avril 2008. Ce personnage n'avait pas que des qualités, certains l'ont accusé d'être un démagogue irresponsable (ce qui l'a conduit à une triste fin), cependant je persiste à bien aimer cette statue qui rend hommage à un personnage qui avait une idée du pouvoir assez révolutionnaire pour l'époque (j'en reparlerai bientôt).

Récemment, profitant d'un beau soleil couchant d'hiver, j'ai pu prendre une série de photographies du visage de cette statue. Un hommage au toulousain Jean-Antoine Idrac qui a sculpté les traits d'Etienne Marcel... alors même qu'il n'y avait pas de source disponible puisqu'on ne possède pas de portrait d'Etienne Marcel (contrairement au roi contemporain de l'époque, Jean II dont le portrait au Louvre est celui du premier chef d’État français dont nous possédons une représentation picturale).

 


Je n'en suis pas certain, mais la coiffe d'Etienne Marcel me semble plutôt caractéristique de la fin du XIV, voire du XVe siècle, mais si certains ont des connaissances plus précises sur le sujet, ils peuvent laisser un commentaire.


 Le visage d'Etienne Marcel a un aspect figé très impressionnant. Peut-être l'artiste a-t-il voulu évoquer la destinée tragique du prévôt des Marchands massacré par les Parisiens le 31 juillet 1358.

Le visage vu en contre-plongée depuis la base de la statue est assez impressionnant.


 

jeudi 23 février 2017

MDCCCXXXVIII : L'Hôtel de Ville aux couleurs de Paris 2024...

  

L'Hôtel de ville est décoré de deux banderoles pour appeler les Parisiens à soutenir la candidature de Paris au JO de 2024 :


J'ai déjà consacré un article en juin dernier à cette candidature (article du 25 juin 2016). Je continue à penser qu'il faut assurer aux Parisiens que ce projet leur permettra d'avoir de meilleurs équipements sportifs. Je suis de plus convaincu (pour en avoir parler récemment avec une amie du 4e) que pour convaincre les Parisiens, il faut les convaincre que ce projet ne va pas signalé une nouvelle augmentation des taxes et des impôts municipaux ni un creusement de la dette de Paris.

Il faut donc plus que ces calicots pour convaincre. Il faut communiquer sur un projet financé (avec des statistiques qui reflètent la réalité).

Paris, ville olympique, je suis pour ma part persuadé que c'est nécessaire pour maintenir Paris dans son rang de grande métropole mondiale, mais il faut convaincre les Parisiens qui craignent les coûteux projets gadgets.


mardi 21 février 2017

MDCCCXXXVII : Un projet pour l'île de la Cité qui pose -à priori- quelques interrogations...

  

A la mi février, dans le cadre d'une exposition qui a ouvert ses portes à la conciergerie, la presse a consacré des articles aux projets de réaménagement de l'ïle de la Cité à l'horizon 2040. Le visuel présenté est intéressant avec de nouvelles verrières et des tâches de verture un peu partout.

Cependant, ce ne sais pas si la chronique que constitue l'Indépendant du 4e existera encore dans 25 ans, mais il y a, à première vue,  -au moins -deux poins qui me chiffonnent :

Le 4e arrondissement possède très peu d'espaces verts. Il me paraît regrettable de détruire ce petit square assez tranquille qui se trouve à la pointe Est de l'île de la Cité, le square de l'île de France et où on trouve un arbre pour lequel j'ai un certain attachement. J'espérais que le saule pleureur replanté en 2010 (voir mon article du 24 mars 2010) et consacré à la mémoire des victimes du nazisme pourrait devenir "centenaire" comme son prédécesseur. Or dans le projet ce square est remplacé par un espace minéral :

De plus, alors que le maire du 4e arrondissement a communiqué à plusieurs reprises sur le projet de rénovation du romantique marché aux fleurs, un lieu qui restera attaché à la personnalité de la reine Elizabeth II (dont j'espère on gardera encore un très bon souvenir en 2040), tout cet espace est occupé par une construction certes végétalisée mais qui ne semble pas avoir le charme de l'ancien (alors que c'est une qualité rare de manière assez paradoxal dans ce coeur de Paris) :

 

Dès lors on comprend mal pourquoi lors du dernier conseil d'arrondissement, le maire Christophe Girard a annoncé un coûteux projet de restauration des actuels édicules du marché aux fleurs.

Cela donne l'impression que cette mission pour l'île de la Cité est un peu "hors sol" et que les élus, les membres des conseils de quartier, et les habitants n'ont pas vraiment eu droit au chapitre en ce qui concerne la réalisation de ce projet.

Il me reste cependant à aller voir l’exposition ce que je n'ai pas eu le temps de faire... Comme le monument était gratuit jusqu'au 19 février, et que nous sommes en période de vacances scolaire, j'ai craint de devoir faire la queue. Je vais attendre que tout le monde ait repris les cours pour prendre le temps d'aller voir sur place.

PS : Après avoir écrit mon article, je me rends compte que l'excellent blog "Paris Bise Art" a déjà consacré un article au même sujet après avoir visité l'exposition. C'est assez édifiant ==> voir le lien suivant.

 

dimanche 19 février 2017

MDCCCXXXVI : Rebaptiser des lieux : Attention à ne pas oublier l'Histoire de Paris. Un exemple avec le "Petit pont"


Voici un article que je voulais écrire depuis très longtemps, mais je prends enfin le temps de le rédiger et de le publier. La Ville de Paris a l'habitude de vouloir rendre hommage à des personnages fort remarquables en donnant leur nom à des lieux. Cela est bien sûr fort honorable. Cependant, il arrive que cela conduise à faire oublier une partie du passé de Paris et de la France. C'est une des raisons pour laquelle dans le 3e arrondissement, la décision de donner le nom d'Elie Wiesel annoncée en novembre dernier a suscité quelques remous.

Dans le 4e arrondissement, un autre changement d'appellation décidé en 2013 aurait pu provoquer des réactions. En effet, la Ville de Paris et le conseil d'arrondissement ont décidé de donner au "Petit pont" le nom de "Petit pont - Cardinal Lustiger" comme cela est expliqué sur une fiche du site de la mairie du 4e .

Cette gravure dont je possède un exemplaire montre quel devait être l'aspect de ce pont jusqu'au début du XVIIIe siècle (avec à droite le "Petit Châtelet", le pendant du "Grand châtelet" de la Rive droite).

Après un incendie en 1718, ce pont de bois a été remplacé par un pont en pierre sans maison comme on peut le voir sur le plan Turgot des années 1730 :


 

Je possède une autre gravure qui montre le nouvel aspect de ce pont au XVIIIe siècle :

J'ai déjà consacré un article (paru le 29 mai 2011) à la longue histoire de ce pont. On peut de plus ajouter qu'en 2012, Juliette Gréco (une artiste appréciée par le maire du 4e arrondissement) a interprété dans l'album "ca se traverse et c'est beau"  une chanson consacrée au "petit pont" (voir mon article du 19 février 2012).  Je vois mal Juliette Gréco chanter "Petit pont-Cardinal Lustiger".

S'il fallait donner au Cardinal Lustiger (un personnage contre lequel je n'ai rien en particulier), il aurait peut-être été plus judicieux de choisir le "Pont de l'Archevêché" situé à quelques dizaines de mètres de là et qui n'a pas joué un rôle très important dans l'histoire de Paris puisqu'il a été construit seulement sous Charles X. "Pont de l'Archevêché - Cardinal Lustiger" cela m'aurait paru plus cohérent et moins regrettable pour l'Histoire de Paris. Cela aurait été formidable maintenant que ce pont est enfin débarrasser de ses horribles cadenas. 

 

 

 

vendredi 17 février 2017

MDCCCXXXV : Square Saint-Jacques, un dispositif anti-rat pas très esthétique et une fermeture qui commence à durer !


 Comme je l'ai déjà évoqué , le square de la Tour Saint-Jacques est fermé au public depuis novembre pour lutter contre les rats (article  6 décembre 2016). Cependant pour éradiquer les affreux rongeurs, une palissade a été installée sur tout le pourtour du parc. C'est assez hideux, mais il faut peut-être faire efficace. Le but est peut-être d'empêcher que les animaux puissent entrer et sortir à volonté mais aussi que certains ne leur donnent à manger.

Cependant, il serait peut-être bon qu'on sache combien de temps cela va durer car en plein cœur de Paris cette palissade jaunasse n'est pas du meilleur goût...

Le square devait être fermée pendant deux à trois semaines mais cela fait maintenant plus de 2 mois que cet espace vert est inaccessible. Cela commence à faire beaucoup.

PS J'avais préparé cet article (et pris les photographies lundi avant même donc que le Parisien publie lui aussi un article à ce sujet dans son édition du mercredi 15 février : "Les rats ne quittent pas le square de la Tour Saint-Jacques").

mercredi 15 février 2017

MDCCCXXXIV : Façade de l'église des Billettes en 1935 et aujourd'hui... en espérant un meilleur futur !

  

Voici un nouvel article consacré aux cartes postales de Paris Centre. Il s'agit de la façade de l'église luthérienne des Billettes sur une carte de 1935 (d'après le courrier écrit au dos, elle a été envoyée en décembre 1935). On voit qu'à l'époque, la façade était dans un triste état.

Cependant, si on fait une comparaison avec l'état actuel, on voit que l'endroit a très peu changé.


On voit que les fenêtres situées à gauche de la photographie ont été réparées depuis. Des arbres occupent le même emplacement qu'en 1935 malgré l'installation d'un kiosque à journaux en 2013.

Une différence cependant, comme le fronton est très abîmé, un filet de protection a été installé il y a plusieurs années pour protéger les passants des chutes de pierre : 


Cette façade, assez sobre, est caractéristique du goût néo-classique qui a fait son retour en force à partir du milieu du XVIIIe siècle. L'église médiévale des Billettes menaçant ruine (déjà !) elle a été reconstruite de 1755 à 1758 selon les dessins du Frère Claude, un architecte dominicain (d'après Danielle CHADYCH, Le Marais, Parigramme, 2005). Elle est inspirée par la façade de l'église du Gesù à Rome.

Des pilastres doubles doriques encadrent la porte d'entrée : 

Un entablement à triglyphes sert de séparation entre le 1er et le 2e étage (il permet aussi aux pigeons de se protéger contre la pluie) :

Il se prolonge de chaque côté, au-dessus des deux fenêtres latérales par deux élégants décors de palmes :

Au 2e étage, la fenêtre est encadré par deux pilastres ioniques :

toujours au 2e étage, sur les côtés, deux ailerons se finissent avec deux pots-à-feu :

Dans la partie supérieure, le fronton comprend une croix centrale entourée de palmes. (comme on peut le deviner derrière le filet de protection) :

On voit donc que malgré une simplicité apparente, cette façade présente  un décor qui mérite l'intérêt et dont l'ensemble est assez harmonieux.

Comme cela a été suggéré par un des intervenants* lors de la réunion en décembre dernier à propos de l'installation de la Fondation des Galeries Lafayette rue du plâtre, il serait peut-être bon que les nombreuses enseignes qui investissent le secteur de la rue des Archives se proposent pour contribuer à la restauration de cette façade qui est dans un triste état.

* le président du Conseil de quartier Saint-Merri si j'ai bonne mémoire.


 


 

 

dimanche 12 février 2017

MDCCCXXXIII : Les panneaux désuets du 4e ont la vie dure

  

 
Angle rue du Renard/ rue Saint-Merri

Voici un combat que je mène sur ce blog depuis des années, et jusqu'ici en vain. Il concerne les panneaux désuets que l'on continuer à voir à certains angles de rue . Tel est le cas à l'angle des rues Renard/Saint-Merri.

Parmi les panneaux désuets, ceux qui indiquent le théâtre du Tourtour :


Le théâtre du Tourtour a fermé ses portes en 2000. Ouvert en 1981, c'était une salle de 100 places qui à partir de 1985 a été dirigé par Jean Favre. Comme je l'ai déjà signalé précédemment, il a été remplacé depuis par un restaurant "Le pied de Chameau" puis une salle de sport 'L'Usine". (article du 6 avril 2011).

Je rappelle que lors d'une" promenade citoyenne" organisée en 2013, un membre des services de la Ville de Paris avait admis qu'il était regrettable que des panneaux aussi désuets ne puissent pas être supprimés (mais il avait invoqué un contrat non renouvelé avec le prestataire).

Ce blog va bientôt entrer dans sa 10e année, j'aimerais que ce dossier puisse enfin avancer. Ces panneaux dépassés et qui pour certains annoncent de mauvaises directions ne sont pas à la hauteur d'une des villes les plus touristiques au monde.


vendredi 10 février 2017

MDCCCXXXII : Le marché aux fleurs : une rénovation qui va coûter beaucoup plus cher que prévu

  

Le marché aux fleurs est un des ses lieux magiques auxquels nous sommes nombreux à être attachés. Lors du Conseil d'arrondissement du 17 janvier 2017, Jean-Pierre Plonquet a posé une nouvelle question à ce sujet pour savoir où en était les projets de rénovation (voir article le site UDI 4e).

La réponse du maire, Christophe Girard a permis d'avoir de nouvelles informations. Une étude "très poussée" a en effet montré que l'état de la structure était vétuste. Le coût de la rénovation (évidemment nécessaire) est beaucoup plus important que prévu ce qui pose bien sûr un problème  puisqu'il va falloir que la Ville de Paris fasse un effort budgétaire important.

Affaire à suivre donc...




mardi 7 février 2017

MDCCCXXXI : La démolition des maisons du Pont Notre-Dame peinte en 1786 par Hubert Robert

  

Hubert Robert, Démolition des maisons du pont Notre-Dame, 1786, Louvre.

J'ai déjà consacré en 2012 (le 3 octobre 2012) un article consacré à deux peintures montrant les destructions des maisons du Pont-au-Change en 1788. Or, en visitant le département peintures françaises du Louvre, mon attention a été attirée par cet autre tableau d'Hubert Robert qui montre cette fois la destruction des maisons d'un autre pont deux ans plus tôt en 1788 : celles du Pont Notre-Dame.

Or, cette peinture permet en fait aussi de voir les arches du Pont Notre-Dame, du Pont-au-change et du Pont Neuf comme le montre cet agrandissement du 1er plan à gauche :

 (1 : Arches du Pont Notre-Dame, 2 : arches du Pont-au-Change, 3 : arches du Pont-Neuf).

On comprend mieux en regardant sur un plan Turgot des années 1730 l'aspect des ponts à l'époque :

Il est intéressant de noter que sur le plan Turgot, en haut à droite du détail montré ci-dessous, des bateaux lavoirs sont représentés. Ils apparaissent aussi au 1er plan à gauche du tableau d'Hubert Robert :

On y voit aussi les lavandières à l'ouvrage. Cela rappelle que tout près de là, dans le quartier des Halles, une rue continue de porter le nom de "rue des Lavandières Sainte-Opportune".

L'intérêt est bien sûr aussi de voir la destruction des maisons du Pont :

On voit que la partie Est des maisons a été détruite en 1er ce qui a permis de dégager les façades des maisons de la partie Ouest du Pont. J'ai encadré une partie du détail ci-dessous car on peut noter deux détails intéressants. La destruction des maisons permet de voir la Tour de l'Horloge qui est à l'arrière-plan et surtout on voit un arche qui se trouvait au milieu du pont :

Il est aussi intéressant de voir les ouvriers à l’œuvre en regardant de près les nombreux détails :

et on peut constater que les pierres étaient ensuite transportées par bateau après avoir été chargées depuis le quai :

Le Pont-Notre-Dame a subi par la suite encore de nombreuses transformations pour prendre son aspect actuel (voir notamment mon article du 19 mai 2009 et celui du 17 mars 2016). Voici pour finir un montage avant/après comme j'aime assez souvent à essayer de les faire :


samedi 4 février 2017

MDCCCXXX : Le nef de Paris dans le 4e (22e volet) : une représentation coincée entre deux façades au 56/58 rue duTemple qui m'a permis de repérer une des plus anciennes fontaines du 4e

 

Voici le 22e épisode de la série consacrée à la nef de Paris dans le centre de Paris. Elle se trouve dans un secteur que je connais bien et pourtant je n'avais jamais remarqué cette représentation avant de préparer mon article relatif à la rue du Temple. Elle se trouve en effet au 56 rue du Temple, coincée entre deux façades :

En regardant de plus près on se rencontre qu'il s'agit du fronton d'une fontaine :  


Tout laisse à penser que cette nef date de la Monarchie de Juillet. En effet, elle ressemble énormément à celle à laquelle j'ai consacré mon article du 5 octobre 2016 et qui concernait la nef qui orne la fontaine de la rue Charlemagne qui date de 1840. De plus, cette fontaine est dans le prolongement du 58 rue du Temple qui fait l'angle avec la rue Rambuteau qui a été percée à partir de 1834 sous les ordres du prefet Rambuteau.

Cette fontaine est aujourd'hui dans un état d'abandon regrettable :

D'après le site Paristoric.com, cette fontaine a remplacé la fontaine Sainte Avoye qui était une des plus vieilles fontaines de Paris (elle aurait été due à Philippe Auguste). Lire aussi l'article sur le site de l'excellent blog Paris.bise-art