lundi 28 avril 2025

MMDCCCVI : Les fontaines (et les nefs) de Paris Centre : La fontaine Maubuée restaurée depuis 2024

 

La fontaine Maubuée est située à l'angle de la rue Saint-Martin (à la hauteur du 129) et de la rue de Venise. J'avais consacré en 2011 un article (paru le 7 mai 2011) consacré à la nef qui orne son flanc nord le long de la rue de Venise :

 

voici l'aspect actuel de cette nef :

Voici à quoi ressemblait la nef quand j'ai publié l'article de 2011 :

et à l'époque l'ensemble de la fontaine était en triste état :

Elle a bien changé avec la restauration notamment dans sa partie basse sur la face qui donne rue Saint-Martin :

 Le décor végétal en bas-relief est superbe. Une coquille Saint-Jacques apparaît désormais dans la partie inférieure  :

Le robinet est beaucoup plus élégant :

Je suis un peu plus sceptique concernant la façon dont le nom de la fontaine est écrit dans sa partie supérieure mais cela gagnera certainement en qualité esthétique avec un peu de patine  :


 Quand on y regarde de près, le décor a subi une assez profonde transformation :


Peut-être le décor originel qui date de 1733 et qui est dû à Jean Beausire* a-t-il été restitué mais je n'ai trouvé aucune information précise à ce sujet.
 
*  Jean Beausire (1651-1743), architecte parisien influent, a été  Maître général des bâtiments de la Ville. Il a marqué le paysage urbain par sa conception de nombreuses fontaines, privilégiant sobriété et fonctionnalité.

mardi 22 avril 2025

MMDCCCV : Les façades de Paris Centre : au 73 boulevard Beaumarchais, un immeuble Louis-Philippe où a habité un architecte de Paris Centre.

 

Au 73 boulevard Beaumarchais, on peut voir un immeuble assez sobre dont tout indique qu'il date de l'époque de la monarchie de Juillet dans les années 1830/1840. On y voit des pilastres cannelés à chaque étage :


 et un portail sur la droite orné de rinceaux, dans le goût de la Renaissance, très prisé dans la première moitié du XIXe siècle :

Je n'ai pas trouvé la date précise de construction de cet immeuble, ni le nom de son architecte mais par contre un architecte a habité à cette adresse à la fin du XIXe siècle : Auguste Castelin. Son nom et son adresse du 73 boulevard Beaumarchais figure sur les permis de construire de plusieurs immeubles de Paris Centre auxquels j'ai déjà consacrés un article :

- un immeuble situé un peu plus au nord, le 87 boulevard Beaumarchais construit en 1904 (article du 8 septembre 2021).

-  le 38 quai d'Orléans sur l'île Saint-Louis qui date de 1897 (article du 3 décembre 2017).

- l'immeuble de 1907 à l'angle de la rue du Temple et de la rue Perrée (article  du 13 juillet 2021).


 

samedi 19 avril 2025

MMDCCCIV : Un autre exemple de "Petit patrimoine" : la ruche et la devanture de l'angle des rues Rambuteau et Lescot

 

A l'angle des rues Rambuteau et Pierre Lescot, on trouve à la hauteur du 1er étage une ruche :


 La ruche indique l'emplacement d'un ancien marchant de miel. La devanture du dessous - en céramique - était celle d'un marchand de produit frais :


 Elle est dans un style Art Déco typique des années 1920/1940 mais est hélas dans un très triste état :




Le blog "Paris La douce" a consacré un article très complet à cet immeuble (article du 30 janvier 2021) mais j'ai souhaité en publier un pour souligner l'importance de la préservation du "petit patrimoine" parisien, qui depuis juin 2023, grâce au groupe MODEM et Indépendants du Conseil de Paris et en particulier Béatrice Lecouturier  est doté d'un observatoire. Ces décors font partie de l'âme de Paris. Une idée que je partage avec Baptiste Gianeselli qui, oeuvre notamment pour la préservation de la mosaïque du 19 boulevard Henri IV [voir mon article du 9 novembre 2024).

La ruche et la devanture ont été inscrits à l'inventaire des Monuments historiques par un arrêté du 23 mai 1984 (voir lien suivant).Il semble urgent d'intervenir pour préserver les céramiques de la devanture. Il s'agit ici de l'âme des Halles qu'il faut préserver !


jeudi 17 avril 2025

MMDCCCIII : "Speaker's corner" par Christian Delecluse sur le "socle" de l'angle des rues Saint-Martin et du cloître Saint-Merry

 

Le socle est un piédestal de 6m3, situé à l'angle de la rue Saint-Martin et de la rue du cloître Saint-Merry, où depuis 2019 sont présentées des œuvres éphémères*.

Depuis 2024, Christian Delecluse y expose une création appelée "Speaker"s corner", un nom qui rappelle les lieux où dans certaines villes - principalement du monde anglo-saxon (par exemple dans Hyde Park à Londres) -  il est possible de venir haranguer la foule pour faire prévaloir son point de vue. L'artiste a représenté une structure métallique formant un poing levé sur laquelle sont accrochés des livres suspendus travaillés avec de la résine. Le but est de souligner l'importance de la liberté d'expression.



* Œuvres précédentes du socle auxquelles j'ai consacré un article 

- "A New Now" par Morag Myescourgh  (article du 15 avril 2021).

- " Le mouvement végétatif" par Victorine Müller (article du 30 juillet 2022). 

- "La boîte de Pandare" de Daniella Cappocioli et Nicolas Amar (article du 19 août 2023)

mercredi 16 avril 2025

MMDCCCII : La glycine du square de la tour Saint-Jacques

 

La glycine est une des mes fleurs préférées. J'évoquais le sujet la semaine dernière avec un ami proche. Or, en traversant le square de la Tour Saint-Jacques - un lieu que je connais pourtant bien  - j'ai remarqué une glycine que je n'avais jamais remarquée jusqu'ici. Elle est toute petite, comparée aux arbres et plantes qui l'entourent, mais quand on arrive par l'angle Nord-Ouest (celui au croisement des rues de Rivoli et de Sébastopol), on ne peut pas manque de la voir :


 Cette glycine est certainement assez ancienne vue sa floraison et l'épaisseur de son tronc. Cela me conduit à rappeler l'importance de fermer les espaces verts par des grilles extérieures afin de les préserver. Le square de la tour saint-Jacques, dessiné par Jean-Charles Alphand, est le plus ancien vert créé par la Ville de Paris, en 1856.

A admirer en ce moment puisque c'est fin avril/début mai que les glycines montrent la splendeur de leur floraison en dégradé de mauve !


 


lundi 14 avril 2025

MMDCCCI : Le pavage de la rue Pavée est en cours

rue Pavée le samedi 12 avril 2025

J'avais consacré un article paru le 23 décembre 2023 à la rue pavée (Paris 4e). J'y avais expliqué que - contrairement à ce que croient certain(e)s il ne s'agit pas de la première rue pavée de Paris. J'avais écrit cet article à l'occasion de la réunion publique qui s'était tenue le 8 novembre 2023 pour annoncer les travaux prévus dans cette rue.

Comme on peut le voir sur la photographie qui ouvre cet article, le travaux de pavage sont en cours. Ils ne sont pas achevés comme on peut s'en rendre compte quand on arrive à l'angle avec la rue Malher.


 Cela permet pour quelques jours encre de revivre le slogan de mai 1968 : "Sous les pavés, la plage" :

Notons que ces pavés sont en fait des dalles de granit - venues du Tarn - qui font 50 cm de long sur 10 cm de large et 12 cm de haut :

 

 Pour finir une comparaison de l'aspect de la rue entre novembre 2023 (date du précédent article) et avril 2025 (date de publication de cet article).


jeudi 10 avril 2025

MMDCCC : Les statues du Louvre : Série les personnages (26e volet) : Jean Racine par Michel-Pascal

 Voici le 26e épisode de la série relative aux statues qui décorent la cour du Louvre. Il concerne la statue de Jean Racine que l'on peut voir dans l'aile Colbert  :

La statue de Racine est la 8ème en partant de la gauche :

ou la 3e en partie dans la droite : 

Jean Racine est un des plus grands dramaturges français. Il est né le 22 décembre 1639 à la Ferté-Milon (Aisne) et il est mort à Paris le 21 avril 1699. Parmi ses tragédies les plus célèbres, on peut citer Andromaque (1667), Britannicus (1669), Bérénice (1670) et Phèdre (1677). Son activité de tragédien est évoqué par les ouvrages et le masque que l'on peut voir à sa droite :


Sur sa gauche, il porte une épée. 


Cela rappelle que Jean Racine a été anobli par le roi Louis XIV en 1674. Il est devenu, en 1677, historiographe du Roi-Soleil. Il est devenu en 1691 gentilhomme ordinaire de la maison du roi. 
 
La statue est une œuvre du sculpteur Michel-Pascal, François-Michel Pascal de son vrai nom,  né le 9 septembre 1810 à Paris et mort le 3 janvier 1882 dans le 4e arrondissement. On lui doit aussi la statue de Saint Marcel sur la Tour Saint-Jacques (voir article du 15 janvier 2022). A cette occasion, j'avais publié son acte de décès qui montrait qu'il vivait au 27 quai de Bourbon :

 Voici la statue de Racine prise sous différents angles :

 
La série des hommes illustres comprend ainsi dans la partie Nord la cour Napoléon l'intégralité des écrivains qui ont marqué le grand siècle :
- Jean de La Fontaine par Jean-Louis Jaley (voir article du 16 août 2022)
-  Blaise Pascal par François Lanno (voir article du  15 septembre 2022)
-  Molière par Bernard Seurre (voir article du 15 novembre 2022)
- Nicolas Boileau par Charles-Emile Seurre (voir article du 24 décembre 2022)
- François de La Rochefoucauld par Noël-Jules Girard (voir article du  24 février 2023)
- Pierre Corneille par Henri Lemaire (voir article du  26 mars 2023
- Jean de La Bruyère par Joseph-Stanislas Lescorné (voir article du 17 mai 2024)

 

 

 

dimanche 6 avril 2025

MMDCCXCIX : Exposition : "Revoir Cimabue"... et les primitifs italiens au Louvre

 

En ce moment, on peut voir une exposition au musée du Louvre qui tient dans une seule salle mais qui vaut le détour : "Revoir Cimabue". 

En ce moment, on peut voir une exposition au musée du Louvre qui tient dans une seule salle mais qui vaut le détour : "Revoir Cimabue". L'exposition se tient à l'occasion de la restauration d'une oeuvre majeure du musée du Louvre : La grande Maestà, une oeuvre majeure de Cimabue (1240-1302) un peintre toscan du 13e siècle. Cette œuvre a été rapportée d'Italie par Vivant Denon à l'époque de la domination napoléonienne et laissée en France après la défaite de Napoléon Ier en raison du faible intérêt pour l'Art primitif italien au XIXe siècle. 

La restauration de cette grande œuvre, qui décorait le jubé d'une église de Pise, a permis d'en restituer les couleurs :

et de pouvoir admirer le style de l'artiste italien, notamment les mains longilignes, qui sont une des particularités de l'art du XIIIe siècle :

De nombreuses autres œuvres du XIIIe siècle italien sont présentées dans cette exposition. Ce sera l'occasion unique d'admirer trois panneaux d'un polyptyque  peint par Cimabue représentant la Passion du Christ :

La réunion de ces trois peintures est exceptionnelle puisque l'un est à la National Gallery de Londres, l'autre au musée du Louvre et le dernier à la Frick Collection de New York.

 J'ai aussi eu un très grand plaisir :  en contre-point de la maestà de Cimabue est exposé un autre tableau possédé par le Louvre que j'aime tout particulièrement - et pour illustrer le fait que les deux œuvres étaient présentées en haut du jubé qui sépare le choeur de la nef, dans la même église - : Saint François d'Assise recevant les stigmates par Giotto (1267- 1337). J'aime énormément ce tableau qui normalement est lui aussi présenté à l'autre extrémité de la grande galerie du Louvre :

et dans cette oeuvre, j'aime tout particulièrement le panneau en bas à droite montrant Saint François faisant la prédication aux oiseaux :

Malgré son fond doré qui a un aspect très médiéval, la composition de cette oeuvre est très moderne et on y sent toute la vigueur de la Renaissance italienne.

L'exposition se tient à l’extrémité Ouest de la grande galerie et il faut acheter un billet spécial pour y entrer (je préfère le préciser car ce n'est pas très bien indiqué). Elle occupe un espace qui condamne l'accès vers les salles de peintures italiennes du XVIIIe siècle (ce qui fait qu'hélas on ne peut pas voir les Canaletto et les Guardi en ce moment) mais cela est provisoire puisque l'exposition s'achèvera le 12 mai 2025.

 

 

vendredi 4 avril 2025

MMDCCXCVIII : Les mascarons de Paris Centre : Les mascarons du 117 rue Saint-Denis

 

J'ai commencé il y a très longtemps une série consacrée aux mascarons, ces têtes - souvent grotesques - qui décorent les édifices des XVIIe et du XVIIIe siècle (avec parfois un prolongement au XIXe siècle. Voici un article qui concerne ceux que l'on voit sur la façade d'un immeuble d'habitation situé au 117, rue Saint-Denis :


 En voici trois :